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Actu-Environnement

Bilan carbone du ciment : comment la filière veut changer la donne

L'industrie cimentière française produit à elle seule 2,9 % des émissions de dioxyde de carbone du pays. Les industriels "historiques" soignent peu à peu leur bilan, alors que de nouveaux acteurs innovants font leur apparition.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  R. Pin
Actu-Environnement le Mensuel N°392
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°392
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La production de ciment est une des industries les plus polluantes. Elle pèse 2,9 % des émissions françaises de gaz à effet de serre. Un niveau qui atteint 6 % à l'échelle mondiale.

L'industrie cimentière française affirme avoir baissé ses émissions de carbone de 40 % depuis les années 1990. "Pour une tonne de ciment, 656 kilos de CO2 sont émis", précise Fabrice Copin, directeur délégué à l'Association technique de l'industrie des liants hydrauliques (ATILH). Les efforts de la profession se poursuivent, avec en ligne de mire la formulation des produits. Objectif : diminuer le taux de clinker dans le ciment, son principal composant, très émetteur en CO2.

Ciment sans clinker

Dans la course au ciment vert, un nouvel acteur vient bousculer les acteurs historiques. Une jeune entreprise vendéenne a mis au point un ciment sans clinker. "L'empreinte carbone de nos produits est considérablement réduite, se félicite David Guglielmetti, directeur du développement de Hoffmann Green Cement Technologies, de l'ordre de 200 kilos de CO2 pour une tonne de ciment". L'entreprise en est à la phase de la certification de ses produits et vise une production de 500 000 tonnes d'ici trois ans.

Double défi pour les cimentiers

Mais la profession cimentière ne manque pas d'ambition et vise une réduction de 80 % de ses émissions d'ici à 2050 grâce au captage du carbone émis pendant le process. Seule ombre au tableau : ces technologies sont encore peu matures et surtout extrêmement coûteuses. "Cela nécessitera un travail étroit entre le pouvoir politique et les industriels français", explique Didier Petetin, directeur général délégué de Vicat et membre du Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC). Un "travail étroit", à savoir un effort économique de l'État pour financer des systèmes de captage et de stockage du CO2, qui nécessiteront des dizaines de millions d'euros dans chacune des quarante cimenteries françaises. Face à la montée en puissance de matériaux bas carbone comme le bois, c'est donc un défi économique, autant qu'écologique, qui s'ouvre pour l'industrie cimentière.

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