Les infrastructures de transport seront à l'avenir financées par une petite partie du produit de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac". C'est en tout cas la disposition que la commission du développement durable de l'Assemblée nationale a votée le 20 mai dans le cadre de la discussion du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM).
"Une telle affectation présente l'avantage de faire contribuer le transport aérien, fort émetteur de gaz à effet de serre, aux infrastructures et au développement des mobilités durables", explique la députée LREM Bérengère Abba, auteure de l'amendement. Cette dernière estime à plus de 30 millions d'euros (M€) le montant qui pourra être dédié chaque année aux infrastructures et aux mobilités durables. Un montant qui reste toutefois éloigné des 500 M€ que le gouvernement avait reconnu nécessaires pour financer les infrastructures de transport à compter de 2020.
"Pour la première fois, le transport aérien contribuera au financement des modes de transport propres, notamment le ferroviaire", s'est félicitée la ministre des Transports, Elisabeth Borne, qui avait donné un avis favorable à cet amendement. "Prochaine étape : la taxation du kérosène au nouveau européen", a réagi François de Rugy. "C'est un amendement qui va dans le bon sens, reconnaît le député Matthieu Orphelin, mais il faut absolument aller plus loin", ajoute le député non inscrit, qui plaide pour une contribution écologique au décollage des avions.