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L'Ademe détaille le contenu des poubelles des Français

L'Ademe publie les résultats de sa troisième campagne de caractérisation des déchets ménagers. Si le tri progresse, l'analyse des poubelles grises et des bennes tout-venant des déchèteries montre d'importants axes d'amélioration.

Déchets  |    |  P. Collet
Actu-Environnement le Mensuel N°413
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°413
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Ce vendredi 19 mars, l'Agence de la transition écologique (Ademe) publie les résultats (1) de la troisième campagne nationale de caractérisation des déchets ménagers et assimilés (Modecom). L'étude ne montre pas de modification fondamentale de la composition des ordures ménagères résiduelles (2) (OMR). En effet, « les parts de déchets putrescibles, de papier et de verre dans les OMR continuent de diminuer au profit, mécaniquement, des textiles sanitaires et des plastiques », explique l'agence, précisant que « l'"explosion" des textiles sanitaires a principalement eu lieu entre les deux premières campagnes ».

Pour rappel, Modecom est une grande campagne de caractérisation de la composition des déchets collectés par le service public en métropole. La troisième édition, lancée en 2017, fait suite à celles de 1993 et 2007. L'aspect le plus important de l'étude Modecom est l'évolution du contenu des poubelles des Français, ainsi que le potentiel de valorisation des déchets composant les OMR. À noter que l''étude n'a « pas mis en évidence d'impacts significatifs de la zone géographique ni de la typologie d'habitat sur la composition des OMR ».

Déchets putrescibles, plastiques et textiles sanitaires

Des OMR vers le bac vert et les déchèteries

La collecte de déchets ménagers et assimilé (DMA) par habitant est en baisse de 2 % entre 2007 et 2017. Cette réduction s'accompagne d'évolutions contrastées des différents bacs de collecte. Les OMR baissent de 19,6 % sur la période, au profit d'un transfert vers le bac vert (hausse de la collecte de 14,7 %) et les déchèteries (progression de 23 %).
L'Ademe note qu'en 2017, la collecte des ordures ménagères et assimilées s'élève à 335 kg/hab/an, réparties entre 254 kg/hab/an d'OMR, 80 kg/hab/an de collecte séparée de verre, emballages et papiers graphiques, et 19 kg/hab/an de collecte séparée des biodéchets.
La principale évolution constatée par l'Ademe est la poursuite du transfert des déchets valorisables des OMR, vers les collectes sélectives. De 2007 à 2017, la quantité de déchets putrescibles dans les OMR a fortement diminué de 34 %, tout comme les quantités de papiers, de verre, de déchets incombustibles variés et de déchets dangereux (qui diminuent toutes de plus de 30 %). Les autres catégories se maintiennent globalement.

En 2017, les OMR sont composées de trois fractions principales : les déchets putrescibles (près de 33 %, soit 83 kg par habitant et par an (kg/hab/an)) ; les plastiques (près de 15 %, soit 37 kg/hab/an) ; les textiles sanitaires (près de 14 %, soit 35 kg/hab/an). Suivent le papier (près de 9 %, soit 22 kg/hab/an), le carton (plus de 6 %, soit 16 kg/hab/an) et le verre (plus de 5 %, soit plus de 13 kg/hab/an). Enfin, les métaux, textiles, composites, déchets dangereux et autres déchets non classés représentent les 18 % restants (de 1 à 4 % chacun).

Cette évolution montre l'effet « indéniable » des collectes sélectives, estime l'Ademe. En 2017, l'étude estime que le taux de captage moyen atteint, a minima, 69 % pour le verre, 64 % pour les journaux, revues et magazines, 62 % pour les imprimés publicitaires, 54 % pour les cartons ondulés, 32 % pour les cartons plats, 52 % pour les bouteilles et flacons en polyéthylène téréphtalate (PET) et 47 % pour ceux en polyoléfines (PE).

Un important gisement valorisable

Pour autant, « la campagne montre qu'il y a encore des efforts à faire pour capter le gisement potentiel ». Ainsi, 40 % du contenu des poubelles grises relèvent des filières de responsabilité élargie du producteur (REP) existantes en 2017. Environ 6,5 millions de tonnes pourraient être collectées par les différents dispositifs mis en place par les éco-organismes… L'Ademe signale notamment que « l'extension des consignes de tri pour les emballages et papiers induirait 1,6 million de tonnes supplémentaires dans les centres de tri ». Dans le même esprit, « la valorisation organique pourrait concerner 38 % des OMR,soit plus de 6 millions de tonnes ». Au total, 80 % de la poubelle grise pourraient être valorisés, ce qui représente 13 millions de tonnes de déchets.

Un constat similaire est dressé pour les déchets collectés en déchèterie. L'étude montre que 28 % des déchets collectés dans la benne de tout-venant relèvent normalement d'une filière REP, soit plus de 900 000 tonnes. C'est tout d'abord le cas des déchets de mobilier qui représentent 10,7 % du tout-venant, soit un gisement estimé à 351 000 tonnes. Ce taux moyen diffère toutefois selon que la déchèterie dispose d'une benne dédiée aux déchets d'éléments d'ameublement (DEA) (il tombe alors à 6 %) ou pas (il s'élève alors à 17 %). Suivent les emballages et papiers-cartons (10,8 % du tout-venant, soit 353 000 tonnes), les textiles et chaussures (4 % de la benne, soit 137 000 tonnes) et les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) (1 % du flux, soit 33 000 tonnes).

En outre, au-delà de ce « flux REP », 40 % des déchets de la benne tout-venant (soit 1,3 million de tonnes) sont en plastique, bois non transformé, ou encore métal, et peuvent donc faire l'objet d'une valorisation matière. Si l'on ajoute les sous-catégories valorisables énergétiquement, « c'est au final presque 86 % du flux tout-venant qui pourrait être détourné du stockage, correspondant à un gisement total de plus de 2,8 millions de tonnes ».

1. Télécharger l'étude Modecom 2017
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37242-etude-modecom-2017.pdf
2. Part des ordures ménagères collectées en mélange, restant après les collectes séparées.

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