"Dans le cas où le projet aéroportuaire [Notre-Dame-des-Landes] se réalise, des centaines d'hectares seront nécessaires pour la liaison train tram, pour la ligne à grande vitesse et pour un éventuel franchissement de la Loire entre Nantes et Saint Nazaire : nous souhaiterions savoir combien d'espaces seront prélevés", pointe Dominique Deniaud, président de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique. Pour l'instant, ces surfaces ne sont pas précisées dans le schéma de cohérence territoriale (Scot) de Nantes Saint-Nazaire (Loire Atlantique).
"La volonté politique des élus est de réduire de 50% les consommations d'espaces agricoles dans ce Scot par rapport à ce qui a pu être fait précédemment, indique-t-il. Ce taux s'appliquera en dehors de la zone urbaine. Mais pour l'instant nous n'avons pas de zonage ! Et sans point zéro, il n'y a aucune limite à faire varier la consommation d'espaces agricoles".
La Confédération paysanne a donc déposé un recours au tribunal administratif de Nantes au motif que le Scot ne permet pas de limiter la consommation des terres agricoles.
Elle souligne également que l'avis consultatif de la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPNAF) était défavorable au projet de Scot. Enfin, sur la forme, elle regrette que la chambre d'agriculture n'a pas été consultée lors de la création de ce Scot.