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Animateur(trice) environnement, une vocation qui a de l'avenir

L'association Le Loubatas, spécialisée dans l'éducation à l'environnement, nous a permis de suivre Jennifer Etienne, animatrice environnement sur un séjour de deux jours. Un séjour chargé avec une classe du collège Edouard Manet situé dans les quartiers nord de Marseille.

Une quinzaine d'élèves vont passer deux jours dans l'écogite de l'association "Le Loubatas", une association d'éducation à l'environnement. Pendant ce séjour, Jennifer Etienne et toute l'équipe du Loubatas vont tenter de sensibiliser les élèves à l'environnement et tous les moyens sont bons : randonnée nature, atelier cuisine, atelier jardin, chantier, éco-construction, jeux… une vraie bouffée d'oxygène pour ces adolescents. Ce type de séjour permet à Jennifer Etienne de décrypter de nombreux concepts comme la pollinisation, la précarité énergétique, les corridors écologiques, de nombreuses notions liées à l'environnement mais pas seulement. Les chantiers, ateliers, discussions permettent aussi aux élèves de mieux se connaître entre eux et aussi les professeurs qui les accompagnent, ce qui améliore la cohésion du groupe.

En mode immersif, le reportage vidéo vous donnera une idée précise d'un métier intéressant à plus d'un titre. C'est dans les Bouches du Rhône que nous avons pu suivre cette animatrice passionnée.

Entretien avec Jennifer Etienne sur son métier

AE : Quels sont les diplômes requis pour exercer ?

JE : Moi, à la base j'ai un BTS gestion et protection de la nature, un DEUG de biologie et une licence professionnelle éducation à l'environnement, un parcours qui m'a permis d'acquérir à la fois des connaissances en développement durable et de découvrir ce qu'est réellement l'éducation à l'environnement.

Toutefois, il y a plusieurs formations possibles, le BPJEPS spécialité EEDD, le BTS agricole gestion et protection de la nature, le DEUST guide nature, le DUT carrière sociale option médiation et animation et une licence professionnelle protection de patrimoine médiation scientifique et éducation à l'environnement.

AE : Quelles sont les qualités requises ?

JE : Savoir s'adapter, être curieux, inventif, être polyvalent, ouvert et avoir un sens critique.

AE : Qui sont les employeurs ?

JE : Essentiellement les associations d'éducation à l'environnement, les parcs et les collectivités territoriales.

AE : Combien êtes-vous en France ?

JE : Selon le réseau Graine (Groupement régional d'animation et d'information sur la nature et l'environnement) Paca, il y aurait plusieurs dizaines de milliers d'éducateurs à l'environnement au niveau national.

AE : Quelles sont vos différentes missions ?

JE : Créer et mettre en place, auprès de divers public, des animations autour du développement durable et de la nature. Gérer les demandes et les projets. Créer des outils pédagogiques en lien avec nos thématiques. Gérer et organiser avec la direction l'entretien et la rénovation de notre gîte autonome en eau et électricité. Gérer la dynamique bénévole. Veiller sur les nouveautés en éco-construction

AE : Quelle est l'évolution de carrière possible ?

JE : Selon Graine Paca, dans l'éducation à l'environnement, il y a plusieurs métiers. Tout d'abord, il y a les éducateurs à l'environnement (animateur nature, jardinier animateur, assistant technique, éco-garde, animateur en milieu scolaire, ambassadeur du tri, animateur environnement urbain, etc.). Ensuite, avec de l'expérience, on peut évoluer vers de la coordination : chargé de projets pédagogiques mais également conseiller-éducateur, formateur, agent de développement, éco-interprète, éco-développeur... Enfin, il y a les fonctions de responsable d'une équipe, ou bien devenir directeur d'une association pour la mise en valeur de l'environnement.

AE : Quel est le salaire généralement constaté ?

JE : Tout dépend pour qui on travaille. Le secteur associatif est moins rémunérateur que la fonction publique. On peut estimer que pour un animateur, le salaire moyen tourne autour de 1.300 euros.

AE : En quoi est-ce un métier d'avenir ?

JE : On se rend compte que les gens de la ville sont de plus en plus devant un écran, la télévision, l'ordinateur, le portable et il y a vraiment un manque de nature donc l'éducation à l'environnement participe à combler ce manque pour inciter à revenir dans la nature et aussi à mieux la respecter.

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Ce reportage fait partie d'une série de reportages vidéo sur les métiers de l'environnement. Une fois par mois, nous irons à la rencontre d'un professionnel, qui, peut-être, suscitera des vocations. Eau, air, déchets, énergie, bâtiment, transport, biodiversité, risques, agroécologie... tous les domaines de l'environnement sont concernés !

Réactions1 réaction à cet article

Beau reportage mais dont le titre aurait dû être "une vocation qui devrait avoir de l'avenir". Seulement aujourd'hui le constat est amère, alors que justement on devrait développer ces animations, les subventions diminuent de plus en plus pour les associations. Il y a aujourd'hui très peu de débouchés avec de moins en moins d'emplois créés. Je suis animatrice à l'environnement dans une association, je constate qu'il y a de moins en moins de moyen pour les structures avec les financeurs publics qui donnent moins et des publics visés qui n'ont pas non plus les moyens de rémunérer nos interventions. Métier d'avenir ? le jour où l'on verra un changement de politique publique peut-être...

Emi | 30 octobre 2017 à 15h32 Signaler un contenu inapproprié

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