Aujourd'hui, vendredi 29 novembre à 14 heures s'est achevé la période de remise des dossiers pour le second appel offres éolien en mer ouvert en mars 2013. Avec une capacité maximale de production d'électricité de 500 MW pour chaque projet, ce dernier vise la construction et l'exploitation de deux parcs éoliens situés au large de la commune du Tréport (Seine-Maritime) et entre les îles d'Yeu et de Noirmoutier (Pays de la Loire) d'ici 2023.
La sélection des candidats s'opérera en fonction de trois critères : le prix de l'électricité produite (40%), la qualité du projet industriel et l'aspect social (40%), le respect de l'environnement ainsi que la prise en compte des activités existantes de pêche (20%).
Après quatre mois d'instruction des offres par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le ministre devrait désigner les lauréats en mars 2014. En compétition figurent un premier consortium composé de GDF Suez, de l'énergéticien portugais EDP Renovaveis, de neoen marine et d'Areva et un second constitué d'EDF Energies Nouvelles, du développeur allemand WPD Offshore et d'Alstom pour la fourniture des éoliennes. "Le prolongement de ce partenariat pour le 2ème appel d'offres permet aux différents acteurs de capitaliser sur des modes d'organisation et de travail instaurés depuis plus de deux ans et sur une vision commune", commente EDF Energies Nouvelles.
Augmenter la puissance pour abaisser les coûts
Un élément pourrait peser dans la balance : l'introduction dans ce second appel d'offre d'un plafond éliminatoire pour le prix de l'électricité. Avec une limite fixée à 220 euros le mégawattheure (MWh), ce dernier doit également rester dans la valeur médiane, majorée de 20% "des prix de l'offre éolienne proposés par l'ensemble des candidats pour des offres situées sur un même lot". Areva proposera une éolienne d'une puissance de 8 MW, ce qui permettrait d'en réduire le nombre et donc au final le coût. Alstom quant à lui dispose d'une éolienne offshore d'une puissance de 6MW.
Lors du premier appel d'offre, le consortium EDF Energie Nouvelles/Dong Energy Power/Alstom avait remporté les parcs de Fécamp (498 MW), Courseulles-sur-Mer (450 MW) et Saint-Nazaire (480 MW). Celui d'Iberdrola/Eole-Res/Areva avait obtenu le parc de Saint-Brieuc (500 MW). GDF Suez s'était vu refuser le parc des Deux-Côtes dans la zone du Tréport. En cause, la concurrence insuffisante, et un projet qui présentait "le prix d'achat de l'électricité le plus élevé parmi les 5 zones, et entraîn[ait] à [lui seul] une surcharge de l'ordre de 500 millions d'euros pour la Contribution au Service Public de l'Electricité", selon le ministère de l'énergie.
Dans les cartons de la Compagnie du Vent, rachetée depuis par GDF Suez, depuis 2004, le parc du Tréport pourrait ainsi refaire surface. GDF a prévu de déposer un projet pour chacune des deux zones. "La construction de ces deux parcs permettra de mobiliser près de 6.000 emplois directs et indirects et contribuera ainsi à créer une véritable filière industrielle pérenne en France", promet-il déjà. Mais son dossier devra sans aucun doute être présenté sous une nouvelle mouture pour éviter de passer à la trappe une nouvelle fois. Sans oublier l'arrivée d'un concurrent de poids sur la zone : EDF Energies nouvelles.