Alors que la végétalisation des villes devient nécessaire pour les rendre plus vivables, le choix des espèces à planter est loin d'être anodin. Au-delà de l'aspect esthétique de la végétation, celle-ci peut rendre des services environnementaux essentiels : rafraîchissement, ombre, rétention d'eau, biodiversité… Pour maximiser à long terme ces services écosystémiques, il est important de bien choisir les espèces végétales. C'est tout l'intérêt de l'outil Arboclimat, que développe Aristot, avec le soutien de l'Ademe.
S'appuyant sur une base de données de plusieurs centaines d'essences d'arbres, l'utilisateur d'Arboclimat va pouvoir construire des scénarios de plantation en fonction de critères comme le stockage de carbone, l'influence sur le cycle de l'eau, la limitation des îlots de chaleur, la réduction de la pollution atmosphérique, etc. L'objectif est de penser un projet d'aménagement qui répond au mieux aux enjeux climatiques du territoire en question. Par ailleurs, Arboclimat est un outil qui évoluera dans le temps avec ses utilisateurs.
Soutenu par l'Ademe dans le cadre de l'« Appel à communs - Résilience des territoires », la première version de l'application a été testée à Lille et à Grande-Synthe, dans le Nord, entre 2013 et 2015. La nouvelle version a pour ambition de couvrir l'ensemble du territoire national. Un ensemble de collectivités pilotes sur l'ensemble du territoire est en cours de constitution, ainsi que des partenariats avec l'université pour améliorer l'outil et alimenter la base de données. Détails avec Christophe Mandereau et Fiona Mille, respectivement directeur et consultante chez Aristot.