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Une casse automobile drômoise investit dans sa propre éolienne en autoconsommation

Les moulins à vent modernes ne sont pas l'apanage des grands parcs alimentant le réseau électrique. Des entrepreneurs s'en saisissent également pour subvenir à leurs besoins énergétiques.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Gouty
Une casse automobile drômoise investit dans sa propre éolienne en autoconsommation
Environnement & Technique N°398
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°398
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Un peu moins de 200 éoliennes installées à terre en France ont une puissance inférieure à 500 kilowatts (kW). Ce petit éolien est, le plus souvent, un éolien domestique ou privé. C'est notamment le cas du mât dans lequel investit une entreprise familiale de Livron-sur-Drôme, à quelques kilomètres au sud de Valence (Drôme).

Récit d'une éolienne

GPA, un centre pour véhicules hors d'usage établi sur un terrain de plus de 24 hectares, travaille exclusivement avec les compagnies d'assurance. L'entreprise démonte et dépollue 70 voitures accidentées par jour afin d'en récupérer des éléments réutilisables ou réparables avant d'envoyer le reste au compactage et au broyage. Dès la fin du mois de mars 2024, elle accueillera sa propre éolienne de fabrication italienne d'une puissance de 100 kW pour 30 m de haut – l'une des plus grandes pour un usage privé. « Depuis la guerre en Ukraine et la crise des prix de l'énergie, fin 2022, notre facture électrique a été multipliée par sept à consommation constante, explique Nicolas Santos, responsable du développement chez GPA. Nous n'avons pourtant pas de fours ou d'autres équipements imposants, mais seulement quelques machines et beaucoup de main-d'œuvre. Se résoudre à produire notre propre énergie faisait sens, même si l'investissement est coûteux. » L'installation est financée intégralement par l'entreprise, à hauteur de 550 000 euros. « Mais le retour sur investissement se fera sur vingt ans. »

“ Se résoudre à produire notre propre énergie faisait sens, même si l'investissement est coûteux ” Nicolas Santos, GPA
L'éolienne, dont la pose des fondations est en cours, devrait produire environ 400 mégawattheures d'électricité par an, dont la totalité sera autoconsommée. « Nous avons l'avantage d'être installé à distance de tout voisinage et dans une région très ventée, le couloir de la vallée du Rhône », décrit Nicolas Santos. De fait, l'entreprise n'a fait face à aucune difficulté dans son projet. L'installation d'une éolienne de moins de 1 MW ne requiert qu'une déclaration au régime des Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et le dépôt d'un permis de construire. Celui-ci est principalement conditionné par le respect d'une distance d'éloignement avec tout bâtiment, proportionnelle à la hauteur à laquelle est installée la nacelle (et donc à la hauteur de l'éolienne). « Cette demande était inédite pour la mairie, mais elle n'a trouvé aucune raison réglementaire d'y répondre négativement. »

Le renouvelable à domicile

Installer une éolienne n'est néanmoins pas une décision anodine. « Contrairement au solaire photovoltaïque, faire de l'éolien privé ne peut se réaliser qu'en autoconsommation totale ou en vente complète au réseau de l'énergie produite, précise Nicolas Santos. Et comme nous ne pourrons pas autoconsommer la totalité de ce que la nôtre produira, Enedis [gestionnaire du réseau de distribution électrique, NDLR] risque de nous imposer un bridage. » Pas de quoi remettre en cause la pertinence de son choix pour GPA : en effet, certains bâtiments de l'entreprise doivent être alimentés nuit et jour, ce qu'une éolienne peut garantir, au contraire de panneaux solaires qui dépendent du soleil.

Pour autant, le recycleur automobile drômois ne tire pas un trait sur le photovoltaïque. Des modules, dont l'électricité est revendue entièrement sur le réseau, ont déjà été installés sur les ombrières protégeant des intempéries les véhicules accidentés stockés à l'air libre sur quatre hectares du site. Ces ombrières réduisent également la pollution du sol par le lessivage des métaux et des hydrocarbures lourds présents sur les engins. GPA va continuer sur sa lancée, avec l'installation, dès le mois de mars, de 300 kW de panneaux photovoltaïques supplémentaires en toiture, en autoconsommation, avec revente du surplus. Le tout couvre des « cantilevers », des étages de stockage en porte-à-faux. « Au total, nous aurons bientôt installé près de 8 MW d'énergies renouvelables sur le site de notre entreprise. »

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