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Actu-Environnement

Les quotas de pêche de civelles attaqués devant le Conseil d'État

Biodiversité  |    |  L. Radisson

« Le Gouvernement menace la survie de l'anguille européenne », estiment France Nature Environnement (FNE), Nature Environnement 17, la Fédération nationale de pêche et la Fédération de pêche de Charente-Maritime. Les quatre organisations annoncent le dépôt d'un recours devant le Conseil d'État en vue de contester les quotas de civelles, alevin de l'anguille, autorisés pour la campagne de pêche 2020-2021.

« Après un recours gracieux demandant le retrait des arrêtés des 16 et 22 octobre 2020 fixant ces quotas, nous attaquons le refus implicite opposé par les ministres de le Mer et de la Transition écologique », explique Marine Le Feunten, chargée de mission juridique chez Nature Environnement 17.

Les quotas autorisés par la France vont à l'encontre des avis scientifiques et sont incompatibles avec la survie de l'espèce, expliquent les requérantes. L'anguille européenne est en effet classée « en danger critique d'extinction », dernier stade avant le classement en « espèces considérée comme éteinte à l'état sauvage ». Le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) recommande de réduire à zéro l'impact de l'activité humaine sur l'espèce. Pourtant, la France a choisi d'instaurer un système de quotas pour la pêche professionnelle de la civelle, qui est censé mettre en œuvre le règlement européen du 18 septembre 2007 instituant des mesures de reconstitution du stock d'anguilles européenne et le plan de gestion national de l'anguille (1) de 2019.

Cinquante-sept tonnes de civelles sont autorisées à la pêche cette année. Ce qui représente 170 milliards de civelles. « Les arrivées de civelles ne représentent plus que 5 à 10 % des effectifs des années 1980. Pourtant, rien ne se passe », s'indigne Marie Rouet de la Fédération de pêche de Charente-Maritime.

1. Télécharger le plan de gestion anguille de la France
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37582-plan-gestion-anguille.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Mon dieu : des fédérations de pêcheurs s'allient très officiellement avec les diables rouges de FNE pour attaquer en justice l'Etat pour son déni chronique de constat de l'état alarmant du déclin de la biodiversité en France !!! La fédération national de pêche, c'est un peu plus de 1,5 million de pêcheurs. Ajoutez à cela les 0,85 million d'adhérent de FNE. Un certain vent de panique doit donc souffler dans les couloirs du ministère et sans doute même au-dessus...
Bravo donc pour cette action collective en justice, hélas toutefois car l'inaction coupable de l'Etat a réellement protéger le patrimoine naturel national ne devrait pas être ce qu'elle est.

Pégase | 26 mai 2021 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

En connaissant bien le biotope de l'anguille, interdire la pêche aux civelles dans l'estuaire de la Loire va détruire l'anguille européenne,lol! ben non, ce qui est pêché dans la Loire ne concerne que la loire, donc il faut se poser la question de tout les fleuves comme la rance, la vie, la charente , et tout les autres.
Bien sur il faut un quota, mais pas se tromper de boutique, cette pêche est traditionnelle, si la ressource en amont est bonne cette pêche est normale.
Tout en demandant aux pêcheurs d'éradiquer son principal prédateur le silure, s'il y a suffisamment de juvéniles à un endroit et pas après c'est qu'il y a prédation.
Ca suppose un esprit de corps des amateurs de pêche, se dire que quand ce gros silure cessera de slurper les pibales (nom des juveniles en pays galo) ça fera des anguilles pour les potes plus loin.
Est-ce que mettre des civelles aux autres estuaires repeuplera les ruisseaux? c'est pas sur.

pemmore | 26 mai 2021 à 14h26 Signaler un contenu inapproprié

Pour pemmore : à propos de silure (poisson chat, c'est bien çà?) je sais qu'ici, dans le Rhin, il me semble avoir lu qu'à une époque, pas si vieille que çà d'ailleurs, ce fleuve était surtout peuplé de ces poissons matous, qui sont de vrais prédateurs et ne laissent généralement pas grand chose d'autre pulluler dans les eaux (même sandre et brochet)... son éradication n'est d'ailleurs pas prouvée il me semble, et je m'étonne de savoir qu'il croise ailleurs en France (les 5 grands fleuves sont concernés selon ma lecture), sans être inquiété..... votre réaction laisse donc penser que le constat n'est pas si simple que celà (ce qui ne m'étonne pas, vu qu'en écologie aussi, on aime faire des raccourcis).

nimb | 26 mai 2021 à 21h56 Signaler un contenu inapproprié

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