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Énergies sobres en carbone : la France, deuxième pays européen le plus innovant

La France se classe deuxième des pays européens et sixième au niveau mondial en termes de dépôts de brevets dans le domaine des énergies sobres en carbone. Elle se démarque par la place tenue par la recherche publique.

Energie  |    |  P. Collet

La France se distingue en obtenant la sixième place au niveau mondial et la deuxième au niveau européen des pays les plus innovants dans le domaine des énergies sobres en carbone, constate une étude réalisée par l'Office européen des brevets (OEB) et l'Agence internationale de l'énergie (IEA) publiée ce mardi 27 avril. Cette étude, qui passe les tendances mondiales en matière d'innovation dans les énergies « propres » au prisme des dépôts de brevets, met aussi en lumière la place tenue par la recherche publique en France.

La France se distingue dans des domaines pointus

Avec 17 487 brevets déposés entre 2000 et 2019, la France se classe au deuxième rang des pays européens les plus innovants en matière d'énergies sobres en carbone, derrière l'Allemagne (52 684 brevets déposés) et devant la Grande Bretagne (11 289 brevets).

Sur cette période, les acteurs hexagonaux en pointe sont Safran (1 997 brevets), le CEA (1 772) et le groupe PSA (1 112). À noter la place tenue par la recherche publique, puisque le CEA se classe en tête des organismes publics dans ce secteur au niveau mondial. En outre, la France place l'IFP Énergies nouvelles (717 brevets) et le CNRS (568 brevets) dans le top 10 mondial des établissements publics.

Sur la décennie 2010-2019, la France a été active dans la recherche en matière d'aviation (1 870 brevets), d'automobile (1 614), de véhicules électriques (1 459), d'infrastructures (1 219) et de batteries (1 197). Pour autant, elle se distingue surtout par la place qu'elle tient dans des domaines plus pointus et moins courus. Elle totalise ainsi 12 % des brevets déposés à l'échelle mondiale depuis 10 ans dans le secteur ferroviaire, 11 % de ceux traitant du nucléaire et 6 % de ceux liés aux énergies marines.

Au-delà du classement de la France, l'OEB et l'AIE montrent que l'Europe se place en première position des régions les plus innovantes du monde en matière d'énergies sobres en carbone, avec 28 % des demandes de dépôts de brevets depuis 20 ans. Suivent le Japon (25 %), les États-Unis (20 %), la Corée du Sud (10 %) et la Chine (8 %).

Les technologies liées à l'usage prennent le relais

Plus globalement, l'étude note que plus de 420 000 familles de brevets internationales ont été déposées à l'échelle mondiale. Chacune de ces familles représente une invention qui a fait l'objet d'un brevet dans au moins deux pays. L'OEB et l'AIE signalent aussi que les deux décennies écoulées ont été marquées par une hausse quasi continue des demandes déposées chaque année. Entre 2000 et 2013, la croissance annuelle du nombre de brevets s'élevait à 12,5 % à l'échelle mondiale. Après avoir fléchi entre 2014 et 2016, ce taux de croissance annuel moyen a été de 3,3 % entre 2017 et 2019. Ce constat « tranche avec le recul observé dans le domaine des énergies fossiles ». Le nombre de nouveaux brevets dans ce secteur ne cesse de reculer depuis 2015, selon l'étude.

Au-delà de la progression du nombre des brevets déposés, l'étude note un passage des technologies de production d'énergies sobres en carbone (comprenant essentiellement les énergies renouvelables) vers les technologies liées à l'efficacité énergétique ou permettant le passage à des énergies plus durables dans les utilisations finales. Cette évolution bénéficie aussi aux technologies transversales telles que les batteries, l'hydrogène, et les réseaux intelligents. Cette évolution, apparue en 2012, traduit la maturité technologique atteinte par les énergies renouvelables comme le solaire, estiment les deux acteurs, qui ajoutent que d'autres énergies renouvelables, comme les biocarburants ou l'énergie marine, n'ont pas encore pris le relais en termes de dépôts de brevets.

Les technologiques relatives aux secteurs d'utilisation finale représentent dorénavant 60 % des brevets déposés, avec notamment le secteur des transports qui se démarque. « Un des moteurs principaux de l'innovation a été l'essor des technologies relatives aux véhicules électriques, portées par des progrès considérables réalisés sur les batteries au lithium-ion rechargeables », souligne l'étude. D'ailleurs, six constructeurs automobiles et six de leurs principaux fournisseurs se classent dans le top 15 des entreprises les plus innovantes. Un classement dominé par Toyota (13 124 brevets en 20 ans), Samsung (12 023 brevets) et Panasonic (10 073).

Quant aux technologies transversales, elles ont connu la plus forte croissance globale depuis 2017. Leur part est passée de 27 % de l'ensemble des brevets de technologies d'énergies propres en 2000 à 34 % en 2019.

Réactions2 réactions à cet article

Bonjour , un article intéressant où j'ai crains le pire au début . souvent derrière les énergie bas carbone se cachent quelques fois une promotion du nucléaire. Neamoins , un monde à l'identique en terme de quantité de transport, de chauffage, de modèle agricole dans lequel nous aurions des batteries rechargeables , n'est pas plus fiable sur le long terme . Catherine Menguy

cath.mng | 27 avril 2021 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

Juste pour appuyer là où beaucoup vont avoir mal... l'organisme qui dépose le plus de brevets en énergies bas carbone en France est... le CEA, juste derrière Safran. Et si on veut réellement lutter contre le changement climatique plutôt que de se faire mousser, il serait bien plus efficace d'isoler les bâtiments et de limiter la puissance des bagnoles : avant de déposer des brevets, appliquons ce qui marche déjà...

dmg | 27 avril 2021 à 21h05 Signaler un contenu inapproprié

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