C'est devenu une habitude, à l'occasion des négociations onusiennes sur le climat, les chercheurs d'Ecofys, de Climate Analytics et du Potsdam Institute for Climate mettent à jour leur Climate Action Tracker qui traduit le cumul les engagements de contrôle des émissions de gaz à effet de serre en élévation de la température moyenne global d'ici à la fin du siècle.
Présenté mardi 6 décembre 2011 à Durban (Afrique du Sud), où se tient la 17ème Conférence des parties (COP 17) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Climate Action Tracker prévoit une hausse de 3,5°C (entre 2,9°C et 4,4°C), d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle, si les engagements actuels ne sont pas révisés à la hausse. Lors de la conférence de Copenhague en 2009, les Etats s'étaient engagés sur un objectif visant à maintenir en deçà de 2°C la hausse de la température moyenne.
"Retarder à 2015 ou 2020 la prise de décision sur l'action climatique entrainera une augmentation rapide du coût" préviennent par ailleurs les chercheur qui relèvent de 0,3°C leur prévision par rapport à l'estimation présenté en octobre à l'occasion de la dernière réunion préparatoire de la COP 17.
En l'état, les chercheurs, estiment que si les engagements les plus ambitieux sont tenus, les émissions de gaz à effet de serre (GES) devraient atteindre en 2020 quelque 55 milliards de tonnes de CO2 équivalent (tCO2eq), soit 11 milliards de tonnes d'excédent par rapport à l'objectif fixé.