Quelles initiatives individuelles les citoyens sont-ils prêts à prendre pour participer à la lutte contre les changements climatiques ? Dans une enquête menée auprès de 30 000 personnes dans trente pays (Union européenne, États-Unis et Chine), la Banque européenne d'investissement (BEI) analyse, avec la société d'études et de conseil BVA, les intentions des citoyens. « Dans l'ensemble, les Français interrogés affirment être disposés à modifier leur mode de vie pour lutter contre le changement climatique, mais à des degrés divers », souligne la BEI.
Ainsi, 90 % des Français sont prêts à ne plus acheter de denrées alimentaires dont l'origine n'est pas locale et 83 % ont l'intention de réduire leur consommation de viande rouge. « Ils sont 31 % à avoir déjà consenti cet effort ». Pas moins de 94 % s'engagent à acheter moins de produits en plastique. « Plus précisément, ils sont 86 % à vouloir arrêter d'acheter des bouteilles en plastique et 95 % à vouloir cesser d'acheter des produits avec des emballages plastique ».
Plus de huit Français sur dix déclarent vouloir moins chauffer leur logement et 39 % affirment qu'ils le font déjà.
Côté transports, « les Français sont en retard sur le reste des Européens », note la BEI. « Seuls 58 % des Français affirment vouloir utiliser des transports publics pour leurs trajets quotidiens afin de lutter contre le changement climatique, un pourcentage inférieur à la moyenne européenne (64 %) ». Mais ce résultat pourrait s'expliquer par l'absence d'alternatives : 27 % des Français (le pourcentage le plus élevé d'Europe) déclarent ne pas avoir accès à des transports publics.
Enfin, quatre Français sur vingt déclarent prendre moins l'avion et huit sur vingt sont prêts à privilégier le train pour des trajets de moins de cinq heures. « Et 65 % seraient même prêts à renoncer au voyage vers une destination éloignée dont ils rêvent ».