En 2022, Adivalor a collecté 93 000 tonnes de déchets agricoles en plastique, soit 4 000 tonnes de plus que l'année précédente. Cette collecte correspond à 78 % des quantités de produits et emballages en plastique mis en marché.
Les films en plastique utilisés en maraîchage et pour l'ensilage représentent une collecte de 40 000 tonnes pour un gisement estimé de 72 000 tonnes. Les taux de collecte des 22 flux pris en charge vont de 40 à 95 %, selon l'ancienneté des programmes. Parmi les articles affichant les taux de collecte les plus élevés figurent les emballages des produits de protection des plantes et des produits d'hygiène de l'élevage laitier, ainsi que les big-bags d'engrais et de semences (avec des taux de l'ordre de 90 %).
Développer le recyclage en France
L'initiative, apparentée à un éco-organisme, mais non agréée par les pouvoirs publics, précise que ces déchets sont recyclés à près de 90 %. Ce recyclage concerne essentiellement les films (recyclés en films noirs) et gaines souples d'irrigation (recyclées en nouvelles gaines) en polyéthylène basse densité, les big-bags et ficelles en polypropylène (qui sont recyclés en cagettes, raccords d'irrigation ou encore ficelles) et les bidons, fûts et filets en polyéthylène haute densité (recyclés en tubes, conduits et gaines).
L'un des objectifs d'Adivalor est d'augmenter la part du recyclage réalisée en France (aujourd'hui, une moitié l'est, l'autre est recylée au sein de l'Union européenne). Pour cela, un programme de création d'unités hexagonales a été lancé : Plasticlean pour les films de paillage utilisés en maraîchage ; RecyOuest pour les filets en plastique utilisés pour le conditionnement des fourrages ; Novus pour les grands récipients vracs (big-bags) utilisés pour le conditionnement des engrais et des semences ; Neoplast et l'extension de l'usine Suez à Landemont (Maine-et-Loire) pour les films agricoles utilisés en élevage. « D'ici à fin 2024, 40 000 tonnes d'emballages et plastiques usagés supplémentaires seront recyclés sur le territoire français grâce à ces nouvelles unités », explique l'éco-organisme.