Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a lancé, le 7 décembre, la concertation sur le pacte et la loi d'orientation et d'avenir agricoles. Annoncés le 9 septembre dernier par Emmanuel Macron, ces deux outils doivent permettre de répondre au défi de renouvellement des générations des agriculteurs (un tiers partira à la retraite d'ici dix ans), mais aussi d'engager l'agriculture dans l'adaptation aux changements climatiques et environnementaux, ainsi que l'évolution de la demande.
La concertation doit permettre de partager une vision commune sur les tendances d'ici à 2040, d'identifier les bons outils et leviers et de définir le niveau de réglementation nécessaire. Elle aboutira, en juin, à la rédaction du pacte et du projet de loi. En parallèle de la concertation, une consultation du public sera lancée sur internet, courant janvier.
L'un des trois groupes de travail sera consacré à la transition agroécologique et à l'adaptation face au climat. Il sera coprésidé par Anne-Claire Vial, agricultrice, membre d'Arvalis, présidente de la chambre d'agriculture de la Drôme, et Philippe Mauguin, P-DG de l'Institut national de recherche sur l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Il devra remettre, d'ici à fin mai, un rapport de synthèse et de propositions.
« L'évolution des températures, des pluviométries et des phénomènes extrêmes a et aura des conséquences directes sur les sols, les cycles végétatifs, les rendements, les calendriers de culture, avec des déplacements des espèces et des essences, et une importance toute particulière des questions hydrologiques : disponibilité, qualité et localisation de la ressource », indique la note de problématique publiée au lancement de la concertation. Solutions techniques, compétences et organisation du travail devront être adaptées. « L'existence ou non de réponses agronomiques, techniques ou organisationnelles, articulées avec les chaînes de valeur, sera fondamentale. La capacité collective à mobiliser ces solutions le sera tout autant, pour que le monde agricole soit en situation d'accélérer la transition climatique, tant en s'adaptant qu'en contribuant à l'atténuation », poursuit la note.