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Actu-Environnement

Le Conservatoire du littoral poursuit ses activités de préservation sur l'île d'Ouessant

Afin de préserver et de valoriser le patrimoine et l'espace naturel de l'île d'Ouessant, le conservatoire du littoral a acquis et aménagé un sentier côtier au nord de l'île allant du phare du Siff au phare du Créac'h. Détails.

Aménagement  |    |  F. Roussel
   
Le Conservatoire du littoral poursuit ses activités de préservation sur l'île d'Ouessant
Phare du Stiff et ses bâtiments annexes
© Conservatoire du littoral
   
Propriétaire de 117.200 hectares sur 600 ensembles naturels, représentant environ 1.000 km de rivages maritimes, le Conservatoire du littoral mène une politique foncière visant à protéger les espaces naturels et les paysages sur les rivages maritimes et lacustres. Concrètement, il acquiert à l'amiable, par préemption, ou exceptionnellement par expropriation, des terrains fragiles ou menacés. Après avoir réalisé les travaux de remise en état nécessaires, il confie la gestion des terrains aux collectivités locales ou à des associations. Mais c'est lui qui définit les utilisations, notamment agricoles et de loisir compatibles avec les objectifs de protection qu'il a fixés.

En 2003 par exemple, le conservatoire du littoral a été avisé de la mise en vente imminente par l'Etat des deux bâtiments annexes du phare du Stiff sur l'île d'Ouessant au large du Finistère. Craignant que ces bâtiments ne deviennent des résidences secondaires alors qu'ils sont situés au coeur d'une zone de lande littorale d'une valeur écologique et paysagère exceptionnelle, le conservatoire entre dans les négociations et se voit affecter les deux bâtiments et une zone de 436 ha soit 30% de l'île. Depuis, le conservatoire a aménagé cette zone pour qu'elle devienne un élément essentiel de découverte de l'île et de valorisation de son patrimoine tant maritime que littoral.

Aujourd'hui les travaux de sauvegarde sont terminés. Les deux bâtiments, dont l'un était à l'état de ruine, ont été retapés dans le respect de l'architecture locale. Des équipements pour l'accueil du public ont été mis en place et le sentier Littoral d'Ouessant allant du Phare du Stiff (affecté au Conservatoire du Littoral) au Phare du Creac'h (musée des phares et balises) en passant par le réduit de Calgrac'h a été mis en valeur par un balisage approprié et intégré au site. Trois abris sont proposés aux randonneurs le long du sentier. Ils constituent également des points d'information.

Exclusivement réservé aux piétons, le sentier côtier permet aujourd'hui de découvrir en une demi-journée (3h30 de marche) des paysages grandioses, une végétation adaptée aux agressions climatiques, des oiseaux de haute mer, de rivage et de terre, des traces de l'histoire et de l'exploitation agricole ancienne (enclos emmurés, abris à moutons, fûts de moulins, fontaines et lavoirs des vallons, etc).

Au sein du phare du Stiff, le Conservatoire du littoral développe des outils d'interprétation du patrimoine par la mise en place d'une exposition. Basée sur le carnet de note d'un ancien gardien du phare, l'exposition baptisée « OUESSANT DE A à Z » présente à travers les 26 lettres de l'alphabet, la vie sur Ouessant, les bêtes, les plantes, les coutumes…
Le phare accueille également le conservatoire des abeilles noires d'Ouessant, espèce locale qui fait son miel des bruyères et des ajoncs. À l'heure actuelle, 70 ruches assurent la survie de l'espèce.

Le budget annuel du conservatoire du littoral est de l'ordre de 45 millions d'euros, dont 30 millions consacrés à l'acquisition et à l'aménagement des sites. L'essentiel de ces moyens vient de l'Etat. Les collectivités locales et l'Europe apportent aussi leur concours. Des entreprises mécènes et des particuliers apportent également des contributions volontaires. Finalisée au début de l'été, l'opération de l'île d'Ouessant par exemple aura coûté 600.000 euros et reçu le soutien financier de l'Union européenne (programme Interreg Isla), de la Fondation Banque Populaire et de la Fondation EDF Diversiterre. Cette opération a également été accompagnée par la Région Bretagne, la commune d'Ouessant, le Parc Naturel Régional d'Armorique, le Centre d'Etude du Milieu d'Ouessant (CEMO) et l'équipe des Phares et Balises.

Réactions4 réactions à cet article

et la Camargue ?

Qu'en est-il des salins de Camargue, aujourd'hui à l'abandon et survolés par une myriade d'aménageurs en tout genre??? Le Conservatoire en prendrait une partie mais pour le reste ??? Un des derniers endroits non bétonnés de France...

GDu13 | 21 août 2008 à 18h00 Signaler un contenu inapproprié
la vraie genèse du sauvetage du site du Stiff

Cet article montre que la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises avait vu juste en voulant sauver ce site d'une vente programmée par les services de l'État dès 2002. Cependant cet article ne relate pas la vraie genèse de ce sauvetage. Cette mise au point semble donc indispensable.
Lorsque la SNPB a visité le site du Stiff en 2002, l'enclos du phare venait d'être borné en trois parties : deux pour chaque maison et une au centre pour le phare. Les Phares et Balises avaient décidé de remettre aux Domaines pour vente aux enchères les deux maisons.
Le président de la SNPB, M. Marc POINTUD, ému de voir démembrer un patrimoine aussi exceptionnel, avait alors décidé de s'opposer à cette mise en vente. Une lettre en ce sens fut alors adressée à la direction de l'Équipement de Quimper dès le 14 novembre 2002. Les articles d'alors, notamment sur le site de la SNPB, tout comme les nombreux courriers, notes et courriels échangés alors avec l'administration centrale de l'Équipement ou le Cabinet du Secrétariat d'État aux Transports de l'époque relatent cette attitude et ses motivations. Un premier rendez-vous avec le directeur des Affaires Maritimes de l'époque, Mr. Serradji, n'avait rien donné si ce n'est une proposition de sa part à l'adresse de la SNPB de se porter acquéreur des bâtiments si elle souhaitait voir les conserver...
Courant 2003, une rencontre eut lieu, à la demande de la SNPB, au port du Légué, siège de la délégation Bretagne du Conservatoire du Littoral. Son délégué pour la Bretagne ignorait alors le projet de mise ne vente des dites maisons. Énonçant que le Conservatoire cherchait depuis longtemps à s'implanter à Ouessant, il accepta immédiatement le projet de la SNPB et la laissa demander à l'État d'attribuer ces bâtiments au Conservatoire.
Le 28 juillet 2003, une lettre de SNPB demandait officiellement au préfet du Finistère, compte tenu des éléments énoncés, « de bien vouloir faire procéder au reclassement des deux maisons du Stiff au profit du Conservatoire de l’espace littoral. ». Copie de cette lettre fut aussi transmise au ministère de l'Environnement et de l'Écologie avec demande de soutenir le projet.
Vers la fin de l'année 2003, des réunions eurent lieu à la subdivision des phares et balises de Brest, auxquelles assistèrent, outre les autorités concernées et la SNPB, le Conservatoire du Littoral et le maire d'Ouessant, qui avoua alors lui-même ne pas même être informé du projet de mise en vente de ces maisons...
En novembre 2003, le premier avant-projet de sauvegarde du site du Stiff fut adressé par la SNPB aux différents acteurs et autorités concernés. Il exposait notamment une promesse du Conservatoire à accepter d'ouvrir une des maisons au patrimoine des phares et balises, promesse verbale certes, prise dans l'euphorie du moment sans doute, mais restée lettre morte jusqu'à présent.
En mars 2004, la subdivision des phares et balises de Brest procédait à la destruction de toutes les boiseries de l'intérieur du phare, certes infestées de mérule, mais la sauvegarde du patrimoine à d'autres voies...Quoique que la SNPB ait dénoncé cet état de mérule dès 2002, il lui avait été opposé que le phare était en bon état, propos officiels d'alors confortés par l'écrit dans le non moins officiel  « Inventaire des Phares de France » de 2000 (page 114).
Que le site du Stiff soit désormais sauvegardé est une excellente chose dont un faut se réjouir pour le bien public mais qui a été initié par l'engagement permanent de la SNPB. Laisser ce patrimoine accessible au public a toujours été une volonté de la SNPB qui était pourtant bien seule en 2002, lorsqu'elle « estimait que la vente de bâtiments de caractère, situés au cœur du futur parc marin régional, allait à l’encontre des intérêts de la collectivité."

snpb | 26 août 2008 à 14h58 Signaler un contenu inapproprié
Droit de réponse

Très bien, mais quand je vois EDF associé je m'insurge.
Parce que sur l'ile d'Ouessant on vient de rénover une centrale électrique au fuel avec argent public, bien sûr, du conseil général!
Quand on connaît la situation géopolitique actuelle et le potentiel éolien de la Bretagne, on ne comprend pas cette bêtise rare.

René - Pierre | 30 août 2008 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié
Les Ruines.

Madames Monsieurs,félicitations pour redonner une seguonde vie aux monuments et la protection de l'environnement.
Néanmoins,je suis à la recherche d'une maison en ruine afin de la restaurer dans les règles de l'art.
Je suis Importateur de Peinture Batiment et Décoration Intérieur et disponible à toutes propositions pour L'ile D'Ouessant qui nous a séduits de pars l'authenticité.

Bien à vous.
Franck Alcouffe.

La Cadière D'Azur.
83740.

franck Alcouffe | 15 août 2010 à 12h47 Signaler un contenu inapproprié

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