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Actu-Environnement

Les négociations sur le climat reprennent à Bonn

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
A quatre mois de la conférence des Nations Unies sur le climat de Copenhague (Danemark) qui doit aboutir à un nouveau traité post-Kyoto, le cycle des négociations pour lutter contre le changement climatique continue sous l'égide de l'ONU. Des discussions informelles, en présence d'environ 180 pays, ont de nouveau repris le 10 août à Bonn (Allemagne) pour une durée de quatre jours. Selon Reuters, quelque 2.400 délégués essaieront de raccourcir le projet de texte qui est passé de 50 à 200 pages, en soulignant les options pour lutter contre le réchauffement.

Le défi à relever à Bonn est de faire rétrécir le texte, a expliqué Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) rappelant que ce texte avait été enrichi lors de la dernière session de négociations en juin à Bonn. Le texte est rempli de crochets. Il est préoccupant que nous ayons tant à faire alors qu'il reste si peu de temps, a-t-il souligné dans un communiqué de l'ONU.

Cet avant-projet de 200 pages fait plusieurs propositions pour enregistrer des baisses d'émissions de gaz à effet de serre (GES) de la part des pays en voie de développement, sur la manière d'aider les nations pauvres à s'adapter aux changements climatiques, ou encore sur la protection des forêts. Mais les pourparlers piétinent depuis plusieurs mois.

Rappelons que lors du dernier G8 et du Forum des économies majeures (FEM) à L'Aquila en Italie en juillet, les dirigeants du G8 se sont mis d'accord sur un objectif de réduction de 50% des émissions de GES d'ici 2050 au niveau planétaire et de 80% pour les pays développés, mais n'ont pas réussi à influencer les 5 pays émergents– Chine, Brésil, Inde, Mexique et Afrique du Sud- qui ont appelé les pays industrialisés à réduire leurs émissions de 40% d'ici à 2020. Le Forum des économies majeures n'a ainsi pris aucun engagement chiffré en matière de réduction des émissions de GES. Autre point de discordance : les pays industrialisés ne parviennent à chiffrer l'aide financière promise aux pays en développement afin de les aider à réduire leurs émissions.

Hier, la Nouvelle-Zélande s'est fixée pour objectif une baisse des émissions de CO2 de 10 à 20% d'ici 2020 par rapport à 1990. Un niveau bien trop faible pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), selon AP. Les pays industrialisés échouent dans leurs objectifs et doivent se remettre à l'ouvrage, a estimé Kim Carstensen, directeur de l'Initiative globale pour le climat du WWF. La semaine dernière, c'était au tour de la Corée du Sud d'annoncer son intention de se fixer des objectifs de réduction.

Selon Yvo de Boer, la façon dont les pays riches vont faire preuve de leadership pour réduire leur émissions de GES sera l'une des principales questions au menu des discussions de Bonn. Les négociations reprendront de nouveau en septembre à Bangkok, puis à Barcelone en novembre, avant de parvenir à un accord à Copenhague en décembre.

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