Sept centrales ont été survolées par des drones, ce mois d'octobre, tard dans la nuit ou très tôt le matin, selon l'AFP.
L'association Greenpeace, qui a déjà mené plusieurs opérations d'intrusion ou de survol de centrales, a démenti toute implication dans le pilotage de ces drones. "Ce qui se passe avec ces nombreux survols est très inquiétant, a affirmé Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. Nous demandons au Haut fonctionnaire de défense et de sécurité une enquête sur la sécurité aérienne des sites nucléaires".
Le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites. L'espace aérien au-dessus des centrales nucléaires est surveillé par l'armée de l'air (dans le cadre d'un protocole avec EDF).
Après avoir constaté la présence illégale des drones, EDF a alerté les pouvoirs publics et déposé plainte auprès de commissariats pour les centrales de Gravelines (Nord), du Blayais (Gironde), de Cattenom (Moselle), de Nogent-sur-Seine (Aube), du Bugey (Ain), de Chooz (Ardennes) et de Creys-Malville (Isère).
A l'antenne de France Info, jeudi 30 octobre, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a souligné qu'une enquête judiciaire était en cours. "Des dispositions existent pour neutraliser ces drones mais je ne m'attarderais pas sur les modalités de leurs fonctionnements", a t-il-ajouté.
