Lancé en 2019, le label bas-carbone s'étoffe toujours un peu plus. Créé pour identifier des projets « made in France » de réduction des émissions de GES et de stockage additionnel de carbone dans les secteurs diffus (agriculture, forêt, etc), il s'appuie sur des méthodologies de calcul sectorielles mises au point par des spécialistes du carbone et validées par le ministère. Ces approches sont additionnelles aux dispositifs existants, c'est-à-dire qu'elles ne valorisent pas les actions qui s'inscrivent dans un périmètre règlementaire. Elles donnent l'occasion aux entreprises de financer des projets locaux et d'en récolter des crédits carbone pour la compensation volontaire de leurs émissions.
Depuis son lancement, plusieurs méthodologies ont vu le jour pour calculer les émissions de carbone évitées ou séquestrées dans le secteur de l'agriculture, de la forêt et plus récemment pour la protection des herbiers de posidonie ou encore pour la création de tiers-lieux, ou dans la construction neuve.
Une nouvelle méthode devrait voir le jour d'ici peu. Elle valorisera le stockage de carbone mais également les autres co-bénéfices apportés par la plantation d'arbres en ville. Baptisée Ville arborée et préparée par la Société Forestière, elle permettra d'apporter des financements pérennes pour les projets de végétalisation des collectivités, tout en délivrant des crédits carbone aux entreprises ou aux institutions publiques qui souhaitent faire de la compensation volontaire. Détails avec Thomas Robinet, chargé de projet label bas carbone à la Société Forestière, rencontré à l'occasion du salon Produrable 2023 à Paris.