Cette réduction a empêché la dégradation de quelque 17 millions d'hectares de forêt et par conséquent l'émission de près de 14,6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone soit la moitié des quantités mondiales de CO2 émises par les activités humaines chaque année.
Selon l'étude, ces chiffres démontrent l'efficacité des efforts internationaux pour lutter contre ce problème et notamment des Accords de partenariats volontaires avec l'Union européenne et plus récemment de la nouvelle législation américaine pénalisant le commerce de bois abattu illégalement. Cette nouvelle loi, bien que très récente, semble déjà imposer une pression sur les producteurs et les transformateurs de bois dans le monde entier, en les obligeant à surveiller leurs chaînes d'approvisionnement, notent les auteurs de l'étude. Cette tendance pourrait se renforcer puisque les institutions européennes se sont récemment mises d'accord sur une législation visant à interdire la vente de bois illégalement exploité.
Malgré tout, l'exploitation forestière illicite reste un problème majeur. Si les cas d'abattage clandestin les plus manifestes sont résolus, des pratiques plus difficiles à détecter, et donc moins facilement identifiables, ont tendance à se développer, constatent les auteurs. C'est le cas notamment des entreprises qui disposent de permis d'exploitation légaux mais procèdent à des abattages au-delà des limites de leurs concessions. Des permis de déboisement aux fins de plantations agricoles sont également souvent attribués de manière peu conforme à la réglementation, ajoutent-ils.