Face aux avis divergents des agences sanitaires sur la cancérogénéité du glyphosate, le ministère de l'Agriculture et l'Anses lancent un appel à candidature (1) auprès des instituts de recherche. Le CIRC, agence internationale de recherche sur le cancer de l'OMS, a en effet inscrit en 2015 le glyphosate sur la liste des substances cancérigènes probables alors que l'Efsa et l'Echa d'autre part ont conclu respectivement en 2015 et en 2017 que le glyphosate était peu susceptible de présenter un risque cancérogène.
A la demande du ministère, l'Anses a préparé un cahier des charges pour réaliser des études qui devraient lever les doutes. "Un appel d'offres pour la réalisation de ces travaux sera lancé dans les prochains jours. Ces études devront être conduites par des équipes de recherche indépendantes et dans les conditions rigoureuses d'expérimentation et de traçabilité", explique l'Anses.
Plus précisément, plusieurs types de tests seront lancés pour identifier les effets qui pourraient être liés à un stress cellulaire suite à une exposition au glyphosate, mesurer les dommages causés à l'ADN, et identifier les mécanismes d'action cancérogène du glyphosate s'il y en a.
Les résultats seront disponibles au plus tard fin 2021 et viendront compléter le dossier de réexamen de l'autorisation de la substance par les Etats membres de l'Union européenne en 2022. Le coût de l'étude s'élève à 1,2 M€ et son financement sera assuré par des crédits du plan Ecophyto.
Article publié le 22 juillet 2019