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Actu-Environnement

Les aires marines en place ne protègent pas assez la Méditerranée

Biodiversité  |    |  F. Roussel

À l'heure actuelle, la Méditerranée compte 1 062 aires marines protégées (AMP) recouvrant 6 % de la superficie. Mais, comme vient de le démontrer une équipe de chercheurs du CNRS, 95 % de cette superficie protégée ne l'est pas suffisamment pour réduire les impacts de l'activité humaine. Ces aires ne sont pas régies par les mêmes règles et, par conséquent, elles ne bénéficient pas du même niveau de protection. Ce niveau est souvent lié aux nombres d'usages autorisés dans ces zones (pêche, tourisme, transport). Les zones partiellement protégées sont souvent préférées à des zones entièrement protégées, car un plus large éventail d'usagers peut y accéder.

« Inégalement réparties entre les frontières politiques et les régions, les aires marines protégées ayant des niveaux efficaces de protection ne représentent que 0,23 % du bassin méditerranéen », constatent les auteurs d'une étude (1) , publiée le 24 avril dans One Earth. Les scientifiques du Centre de recherche insulaire et observatoire de l'environnement (CRIOBE, CNRS/UPVD/EPHE) et du Royal Belgium Institute of Natural Science, montrent que les efforts actuels sont insuffisants pour gérer les activités humaines en mer Méditerranée et que les niveaux de protection devraient être augmentés pour une réelle conservation de la biodiversité marine.

Or, les aires marines protégées sont l'outil sur lesquel les États s'appuient pour respecter leurs engagements en matière de protection de la biodiversité marine dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Dans les objectifs d'Aïchi, ils ont convenu de couvrir 10 % de leurs zones côtières et marines avec des AMP d'ici la fin de cette année. Encore faut-il que les niveaux de protection soient suffisants. Comme le démontre l'étude, la superficie protégée n'est pas gage d'efficacité et n'est donc pas un indicateur pertinent. Les États vont donc devoir augmenter la superficie protégée, mais aussi et surtout, le niveau de protection qui s'y applique.

1. Télécharger l'étude du CNRS
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35381-etude-cnrs-aire-marine-protegee-mediterranee.pdf

Réactions3 réactions à cet article

"Comme le démontre l'étude, la superficie protégée n'est pas gage d'efficacité et n'est donc pas un indicateur pertinent." Exactement comme lorsque la France s'enorgueillit d'avoir X centaines de milliers d'hectares en zones Natura 2000, où les activités économiques causes d'érosion de biodiversité continuent leur bonhomme de chemin comme si de rien n'était. L'essentiel pour l'état membre France étant d'être arrivé à retenir suffisamment de sites et de superficies en ZSC et ZPS pour éviter des sanctions européennes. Pour l'évaluation de la conservation des espèces et/ou habitats d'espèces, bah !, on verra plus tard...
Politique de conservation de la nature sans réelle ambition, à la petite semaine et surtout d'une grande veulerie, nos décideurs en place n'ayant que bien trop rarement la moindre compétence en écologie appliquée et encore moins de volonté dans ce domaine.
Les études sur la dégradation de la biosphère s'accumulent inexorablement mais l'Homo economicus ne continue à jurer que par la croissance. Abracadabrantesque !

Pégase | 24 avril 2020 à 22h33 Signaler un contenu inapproprié

il est vrai que l'effet covid (cad sans activité marine) montre bien ce qu'il pourrait se passer de positif si pas d'activité du tout. Bcp de choses revivent ds le sens où le bruit en particulier ne dérange plus et l'hydrodynamique est "naturelle".

hibou | 27 avril 2020 à 09h42 Signaler un contenu inapproprié

J'attends un livre noir sur la politique "écologique " de ce gouvernement . Qui voudrait bien s'y mettre . Je suis acheteur .

sirius | 27 avril 2020 à 19h45 Signaler un contenu inapproprié

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