L'arrêt des réseaux 2G et 3G et la migration de leurs services vers la 4G et la 5G aura un impact carbone positif, selon un rapport du Comité d'experts technique sur les réseaux mobiles de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). L'étude, publiée le 11 septembre, estime que l'empreinte carbone de la téléphonie s'améliorera dès la première année. Tout du moins à périmètre égal.
En France, les trois principaux opérateurs mobiles ont communiqué un calendrier d'extinction de leurs réseaux 2G-3G : d'ici à fin 2025, pour la 2G d'Orange et d'ici à fin 2028, pour sa 3G ; au plus tard, début 2030, pour la 2G et la 3G de SFR ; et d'ici à fin 2026 pour la 2G de Bouygues Telecom et d'ici à fin 2026 pour sa 3G.
L'impact du remplacement des terminaux très vite compensé
Le Comité d'experts technique estime que la migration vers les technologies 4G et 5G « permet un gain récurrent de consommation électrique qui compenserait dès la première année le renouvellement anticipé des équipements devenus obsolètes ». En effet, les réseaux 2G et 3G « représentent une part non négligeable de la consommation électrique des réseaux mobiles, toutes technologies confondues : entre 21 et 33 % de l'ensemble des stations de base des réseaux aujourd'hui et possiblement environ 17 % à l'horizon 2025 ». Or, le trafic écoulé par la 2G-3G est très faible [de l'ordre de moins de 1 % de la capacité des fréquences dans la bande 900 mégahertz (MHz), selon l'étude].
Deux limites méthodologiques
Pour autant, « le comité a (…) pleinement conscience des limites méthodologiques de l'étude ». Deux points pourraient remettre en cause les résultats du comité d'experts technique sur les réseaux mobiles de l'Arcep. Tout d'abord, la disponibilité des données est incomplète. Ensuite, l'étude n'a pris en compte que les objets connectés associés au secteur des technologies de l'information et des communications (TIC). Les systèmes embarqués dans les voitures (pour les GPS, par exemple) ou dans les ascenseurs, notamment, manquent à l'appel.
Autre bémol apporté par l'Arcep : « cette étude est centrée sur l'impact carbone et n'a pas examiné les autres catégories d'impact environnemental. »