Au lendemain du vote, par l'Assemblée nationale, de la loi interdisant la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste, l'Union française des industries pétrolières (UFIP) ''regrette vivement l'interdiction faite aux sociétés opérant en France de recourir à la fracturation hydraulique, une technique employée de longue date maîtrisée par les opérateurs''. Les industriels se réjouissent néanmoins du vote pour un rapport annuel remis par le gouvernement au Parlement qui ''mettra en évidence les nouveaux progrès accomplis et qu'ainsi pourront être autorisés les travaux utilisant cette technique''. Le lancement d'une expérimentation sous contrôle public permettra également de ''déboucher sur une évaluation incontestable des techniques requises''.
Pour Greenpeace, le texte qui finalement n'interdit que la technique de fracturation hydraulique permettra aux ''pétroliers de revenir à la charge, d'ici quelques années, voire quelques mois, avec une nouvelle technologie''. L'ONG s'alarme également d'un texte qui prétend interdire la fracturation hydraulique sans définir ce dont il s'agit. ''De plus, l'abrogation des permis existants est soumise à la bonne foi des pétroliers, qui ont désormais quelques semaines pour tenter de convaincre le gouvernement qu'ils ne prévoient pas de recourir à la fracturation hydraulique''. Même lecture pour José Bové, l'eurodéputé Europe Ecologie : ''ceux qui vont analyser ces rapports seront les mêmes personnes qui ont octroyé les permis au niveau du ministère de l'Energie. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne résout rien !'' (Journal du dimanche du 12 mai).