L'Ademe, agence de la transition écologique, et l'Ineris, institut national de l'environnement industriel et des risques, publient une étude sur le « Coût économique pour l'agriculture des impacts de la pollution de l'air par l'ozone (1) ». Cette étude s'appuie notamment sur les résultats issus du projet de recherche APollO qui dresse les premières tendances de l'évolution des impacts de l'ozone sur les pertes de rendement pour quelques espèces cultivées, forestières et prairiales en France.
L'étude confirme que l'ozone « provoque une baisse des quantités de production, des pertes économiques pour les exploitants et altère la qualité des produits agricoles ». À titre d'exemple, sur le blé tendre en 2010, la perte de rendement en France a pu atteindre jusqu'à 15 %, correspondant à près de 6 millions de tonnes de grains non produits.
Les activités agricoles constituent donc un secteur économique qui subit directement les impacts de la pollution de l'air. Les estimations des pertes économiques dues aux effets de l'ozone, agrégées pour la France métropolitaine, demeurent en effet importantes : en 2010, jusqu'à 1 Md€ pour le blé tendre, plus d'1 Md€ pour les prairies, et plus de 200 millions d'euros pour les pommes de terre.
Grâce à cette étude APollO, un outil d'aides à la décision a été développé, basé sur les flux stomatiques d'ozone (c'est-à-dire la quantité d'ozone entrant dans les feuilles par les stomates), ce qui permet de quantifier et de monétariser les effets de l'ozone sur les cultures et les forêts.