"L'Europe est le continent le plus urbanisé de la planète. Chaque année, 1.000 km² supplémentaires (plus de la superficie de la ville de Berlin) sont affectés aux activités humaines, et une part importante de cette superficie finit par être imperméabilisée. Si cette tendance se poursuit au même rythme, en 100 ans, nous aurons converti une superficie comparable au territoire de la France et de l'Espagne réunies", indique la Commission européenne, qui a publié, le 12 avril, de nouvelles lignes directrices pour lutter contre l'imperméabilisation des sols.
Le document présente des exemples de politiques, de textes législatifs, de programmes de financement, d'outils de planification locale, de campagnes d'information et des nombreuses autres bonnes pratiques mises en œuvre sur le territoire européen.
Une gestion des terres plus efficace et plus responsable est préconisée. Cela passe par "un aménagement avisé de l'espace et la limitation de l'étalement urbain", en exploitant le potentiel de développement dans les zones urbaines, en réhabilitant par exemple les friches industrielles.
Afin d'atténuer l'impact des infrastructures "indispensables au développement économique", la Commission encourage l'utilisation de matériaux perméables en remplacement du ciment ou de l'asphalte traditionnellement utilisés et la généralisation des systèmes de récupération de l'eau naturelle. "Lorsque les mesures locales d'atténuation sont insuffisantes, il est possible d'envisager des mesures de compensation qui améliorent les fonctions des sols ailleurs", indique la Commission.
Enfin, "les politiques de financement en vigueur pour le développement des infrastructures font actuellement l'objet d'un examen approfondi, en vue de réduire les subventions susceptibles de favoriser une occupation des terres non durable et l'imperméabilisation des sols. La réduction de la part des frais d'urbanisme dans les budgets municipaux peut également contribuer à la planification à long terme".