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Innover pour développer l'éolien flottant (5/5) : de nouveaux sites d'essais pour tester les technologies

La France compte cinq sites d'essais réservés aux énergies marines. Ils viennent de se regrouper au sein d'une entité commune : la Fondation Open-C. L'objectif est de renforcer l'offre pour satisfaire une demande croissante de la part des industriels.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Roussel
Innover pour développer l'éolien flottant (5/5) : de nouveaux sites d'essais pour tester les technologies
Environnement & Technique N°390
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°390
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Fédérer les sites d'essais français et en créer de nouveaux, c'est l'ambition que se donne la toute nouvelle Fondation Open-C créée en mars. En regroupant les cinq sites d'essais existants le long des côtes françaises, la fondation devient le plus grand centre européen d'essais en mer consacré entièrement à l'éolien flottant et aux énergies marines renouvelables (EMR). Les dix membres fondateurs (Ifremer, Centrale Nantes, ITE France Énergies marines, EDF, RTE, TotalEnergies, Technip Énergies, Valorem, Valeco et Énergie de la Lune) en sont convaincus : il est urgent de fiabiliser les technologies EMR. « Une accélération majeure du développement des EMR est en cours et les essais en mer sont une absolue condition à l'innovation technologique dans ce domaine », explique Bertrand Alessandrini, directeur général de la fondation.

Quand les futurs ingénieurs s'en mêlent

Candidat à l'appel d'offres de parcs commerciaux d'éolien flottant en Méditerranée, le consortium d'entreprises Eolymar (BlueFloat Energy, Sumitomo Corporation et Akuo) s'enrichit de compétences locales. Il a ainsi offert aux étudiants en écoles d'ingénieurs spécialisées dans les énergies renouvelables à Marseille, Montpellier et Perpignan, la possibilité d'enrichir la réflexion en travaillant sur trois études dont la livraison est prévue en juin.
Les étudiants de Sup'EnR réfléchissent ainsi aux usages possibles des postes électriques en mer, pour contribuer à l'ambition de RTE de créer des « postes en mer multi-usages ».
De leur côté, les étudiants en majeure Énergie et environnement de l'EPF Campus de Montpellier et en majeure Mécanique énergétique de Polytech Marseille travaillent sur la recyclabilité des composants et sur une analyse des marchés, des leviers technologiques et techniques, ainsi que sur des innovations favorisant le développement de l'éolien offshore, notamment autour du thème « opération et maintenance ». Objectif ? Faciliter les possibilités de réparation directement en mer.
Un carnet de commandes bien garni

Les dix premières années de fonctionnement prévoient un budget consolidé de 400 millions d'euros de projets, agrégeant environ deux tiers de financements privés, le reste provenant de financements publics. Ce budget permettra de renforcer les connexions électriques des sites d'essais et de finaliser le projet Mystral, un nouveau site en cours d'installation en Méditerranée. Le site de SEM-REV en Atlantique proposera très bientôt une capacité de connexion électrique de 10 MW, avec des câbles à la fois statiques et dynamiques. Il accueillera en tests le concept d'éolienne flottante pyramidal porté par Eolink.

La fondation va donc coordonner, développer et piloter des essais en mer avec une dimension multi-technologique. Elle permettra de fiabiliser plusieurs innovations dans les trois prochaines années, notamment cinq prototypes d'éoliennes flottantes de seconde génération, la production d'hydrogène vert offshore ou encore des systèmes photovoltaïques flottants.

Pour un porteur de projet, le recours à un site d'essais permet d'accélérer et de dérisquer des expérimentations à forts enjeux tout en bénéficiant de leviers de facilitation tels que les autorisations, les infrastructures de raccordement, les données de caractérisation des sites et les retours d'expérience d'équipes de recherche. Par exemple, le projet NextFloat sera bientôt lancé sur le site du Mystral pour déployer un prototype d'éolienne flottante de 6 MW ; en parallèle, des travaux seront menés sur l'industrialisation et la mise à l'échelle de la solution intégrée jusqu'à 20 MW et plus. Mais pour cela, il faut un site d'essais capable d'accueillir des fortes puissances.

La nécessité d'un site de forte puissance

La Fondation Open-C va donc travailler à la création d'un sixième site d'essais à l'horizon 2027-2028, doté d'une capacité de connexion supérieure à 20 MW. « Il y a peu de capacités de tests en Europe alors que la demande est très forte », constate Bertrand Alessandrini. Un propos déjà entendu en mars dernier, de la bouche de Florent Guinot, responsable du programme caractérisation de sites de France Énergies marines : « En France, nous sommes encore limités à des échelles réduites. Si l'on veut accompagner la filière et accélérer, un point important sera de disposer d'infrastructures de grande échelle consacrées à la R&D, où l'on pourrait tester des briques technologiques en conditions réelles. » La Fondation Open-C compte bien remédier à ces enjeux. Rendez-vous d'ici quatre ou cinq ans.

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