La loi pour l'accès au logement et pour un urbanisme rénové (Alur), portée par la ministre de l'Egalité du territoire et du Logement Cécile Duflot, a été publiée le 26 mars 2014. Outre ses dispositions destinées à favoriser l'accès au logement, la lutte contre l'habitat indigne et les politiques publiques du logement, la loi concerne l'urbanisme et l'environnement.
L'objectif du texte est de lutter contre l'artificialisation des sols en conciliant la protection des terres agricoles avec le besoin actuel de construire 500.000 logements. La méthode choisie est la densification des quartiers pavillonnaires.
Dans cet esprit, l'amélioration de la couverture du territoire par les schémas de cohérence territoriale (ScoT) est prévue. Ces schémas sont placés au sommet de la hiérarchie des documents d'urbanismes, si bien que les plans locaux d'urbanismes (PLU) doivent désormais les prendre en compte sous un délai d'un an. On note également que la compétence d'élaboration du PLU est désormais transférée à l'intercommunalité.
Un coefficient de biotope est créé afin de maintenir un certain ratio entre la surface pouvant servir de biotope et la surface construite. De cette manière, le ministère espère limiter la disparition de biodiversité induite par la densification des logements pavillonnaires.
La loi Alur concerne également la reconversion des sites pollués. L'amélioration de l'information des populations sur l'état de la pollution des sols par la création de zones de vigilance et d'études de sols est en effet primordiale. Dans un contexte de raréfaction de la surface constructible, l'utilisation des friches industrielle pour construire des bâtiments à usage résidentiel est rendue possible par la possibilité de changer l'usage du site initialement prévu et de transférer l'obligation de remise en état des sites à un tiers.
