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Actu-Environnement

Loup : la Commission européenne envisage de revoir son statut de protection

Biodiversité  |    |  L. Radisson

« La concentration de meutes de loups dans certaines régions d'Europe est devenue un véritable danger pour le bétail et, potentiellement, pour l'homme », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le 4 septembre.

L'exécutif européen envisage de revoir à la baisse le statut de protection du loup, afin d'introduire « davantage de flexibilité, à la lumière de l'évolution de cette espèce », indiquent les services de la Commission dans un communiqué. Une perspective qui répond aux demandes répétées des organisations agricoles, en particulier de la Copa-Cogeca. Bruxelles indique avoir recueilli des données auprès de groupes d'experts, de parties prenantes et d'autorités nationales depuis avril dernier, mais ces données se révèlent encore insuffisantes pour statuer. C'est la raison pour laquelle elle lance une consultation jusqu'au 22 septembre prochain, via une adresse mail (1) spéciale, auprès des collectivités locales, des scientifiques et de toutes les parties intéressées en vue d'enrichir ces données.

Le canidé bénéficie actuellement d'une protection stricte par la directive Habitats et par la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage en Europe, à laquelle sont parties l'Union européenne et ses États membres. « Le retour du loup dans des régions de l'UE où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d'agriculteurs et de chasseurs, en particulier lorsque les mesures visant à prévenir les attaques sur le bétail ne sont pas pleinement mises en œuvre », explique la Commission, dont la démarche faite suite à la prise de position du Parlement européen en novembre 2022. Une majorité d'eurodéputés avait alors voté une résolution demandant d'adapter le statut de l'espèce à son (bon) état de conservation. Selon la Wolf Conservation Association, qui promeut la survie des populations de loups, l'Europe compterait environ 18 000 spécimens.

Sans attendre l'issue de cette consultation, Bruxelles invite les autorités nationales et locales à utiliser les dérogations au régime de protection déjà autorisées, sous conditions, par la directive Habitats. Celle-ci permet notamment une dérogation afin de prévenir des dommages importants au bétail, à condition qu'il n'existe pas d'autres solutions satisfaisantes et que la dérogation ne nuise pas à la population de loups concernée. La Commission rappelle aussi les financements européens disponibles pour assurer la coexistence entre la protection du loup et ses impacts sur les activités pastorales, financements qui avaient été présentés le 3 novembre 2021 par un courrier (2) des commissaires compétents aux ministres européens de l'Agriculture.

1. EC-WOLF-DATA-COLLECTION@ec.europa.eu2. Télécharger le courrier (en anglais)
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-42468-lettre-financement-coexistence-loup-elevage.pdf

Réactions7 réactions à cet article

Le lobbying de l'agro-industrie continu ses ravages!!! Le loup n'est pas prêt de perdre son image de "grand méchant" qui lui colle à la peau depuis fort longtemps!
Combien de têtes de bétails sont comptabilisés tuées par le loup chaque année? et sur combien de têtes de bétails au total? J'aimerais que ces chiffres soient publiés pour prouver qu'il n'y a pas de problème et que l'on peut laisser le loup tranquille.

Flocon | 05 septembre 2023 à 13h25 Signaler un contenu inapproprié

Ce sujet revient régulièrement, me trouver face à une meute de loup, c'est pareil que de se trouver devant un ou des chiens méchants (rendus méchants ? ) dont on voit les dégâts dans la presse.
Dans les 2 cas mieux vaut éviter, et pour les loups sans doute des stérilisations comme pour les chats errants, ou le cas échéant des "prélèvements" comme pour les sangliers, sont utiles. Aux autorités locales de décider, tout accident leur sera reproché.

28plouki | 05 septembre 2023 à 16h23 Signaler un contenu inapproprié

Flocon, Définir le % d'animaux tués par les loups sur le nombre de têtes de bétail est une vision irréelle mais surtout idiote. Les loups n'entrent pas dans certains bâtiments d'élevage de chèvres ou de bovins bien clos. Les loups sont encore concentrés sur des zones précises où les élevages de plein air sont concernés. Sur ceux -ci, et dans ces zones connues pour accueillir des loups, des statistiques sont sans doute possibles, mais par sur toute la France!

jmf | 05 septembre 2023 à 21h06 Signaler un contenu inapproprié

Certains lecteurs doivent se frotter les mains!
Enfant, leurs parents devaient leur raconter l'histoire de "Petite Chaperon Rouge" et le MECHANT LOUP ! lol

Erikk | 06 septembre 2023 à 16h04 Signaler un contenu inapproprié

Préambule à la Convention sur la diversité biologique ratifiée par la France et donc obligatoire, sauf à dénoncer ce traité: Les parties (les Etats) affirment être "Conscientes de la valeur intrinsèque de la diversité biologique et de la valeur de la diversité et de ses éléments constitutifs sur les plans environnemental, génétique, social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif et esthétique" et donc d'en tirer les conséquences qui s'imposent: le droit affirme que la biodiversité doit être protégée pour ce qu'elle est. Ca devrait régler bien des débats.

Thierry Vayssière | 11 septembre 2023 à 13h45 Signaler un contenu inapproprié

Protéger la biodiversité pour ce qu'elle est, BRAVO! Mais transformer cette biodiversité pour en faire un monde où l'un des éléments (Homme ?) viendrait à surplanter tous les autres et tendrait à les faire disparaitre je ne pense pas que ce principe ait été voulu. Sur cette même base, quand les loups ou les ours auront fait disparaitre les élevages de montagne, disparaitre les éleveurs, disparaitre la Culture attachée, que cette moyenne montagne ne sera plus accessible car recouverte de ronciers et autres végétaux impénétrables, il sera trop tard pour intervenir. L'équilibre doit rester à l'esprit.

jmf | 11 septembre 2023 à 18h00 Signaler un contenu inapproprié

Pas évident, il convient de réguler les loups, comme les sangliers et chevreuils, car cela ne se fera pas tout seul. Il y avait la stérilisation, je ne sais comme cela fonctionne, on a le sujet avec les chats errants.
Sinon comme en Australie, les types en hélico qui mitraillent ce qui gêne l'homme...
Il faudra des toutes façons trouver une solution.

28plouki | 11 septembre 2023 à 18h25 Signaler un contenu inapproprié

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