En février 2020, le procureur de la République de Paris annonçait la mise en examen de la société Lubrizol France suite à l'incendie de son usine le 26 septembre 2019 à Rouen (Seine-Maritime). Ce qui n'a pas été du goût du chimiste qui a déposé en août 2020 une requête en nullité en vue de faire annuler la procédure.
L'audience s'est tenue le 31 mars à la cour d'appel de Paris. Le parquet général s'est opposé à la demande de la société, rapporte l'AFP. Pour celui-ci, même dans l'hypothèse d'une annulation des procès-verbaux des inspecteurs des installations classées, d'autres éléments justifient la mise en examen de la société.
La société Lubrizol avait été mise en examen pour exploitation non conforme d'une installation classée (ICPE) et pour déversement de substances nuisibles dans les eaux. Dans sa requête en nullité, le fabricant de lubrifiants dénonce des irrégularités de procédure. En particulier l'inspection menée par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) suite à l'incendie. Selon la société, cette dernière aurait caractérisé « a posteriori et fictivement des non-conformités (…) dans un contexte de pression médiatique particulièrement problématique ».
La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel ne sera connue que le 30 juin. Si elle accédait à la requête de Lubrizol, « ce serait un déni de justice proprement scandaleux », a twitté le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol.