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Actu-Environnement

Installations ICPE : sont-elles assez surveillées ?

L'incendie de l'usine Lubrizol a rappelé aux riverains, à l'État et aux communes, que la France compte de nombreux sites industriels à risque sur son territoire. Mais ces sites font-ils l'objet d'une surveillance suffisante ? Débat sur ce nouveau plateau.

Entretien  |  Risques  |    |  F. Roussel

Dans la nuit du 25 au 26 septembre 2019, un incendie touchait le site chimique de Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime) et son voisin Normandie Logistique. Au total, 9 000 tonnes de produits chimiques ont brulé, générant un panache de fumée anxiogène pour les riverains. Alors que le préfet vient d'autoriser la réouverture de l'usine, la surveillance régulière du site par l'État interroge.

L'usine a fait l'objet de deux augmentations de capacités de stockage successives cette année, avec l'aval de la préfecture, mais elle a été dispensée de réaliser une évaluation environnementale. Pourtant, le site n'était pas conforme sur plusieurs points, et notamment la prise en compte par l'exploitant, dans l'étude de dangers, de l'incendie généralisé des bâtiments A4, A5 et de leurs stockages extérieurs. Or, le sinistre s'est déroulé précisément dans ces installations. Son voisin Normandie Logistique, situé entre deux sites Seveso, n'était pas, quant à lui, classé dans la bonne catégorie de dangerosité. Les faits soulèvent donc de nombreuses questions sur le suivi du site par les services locaux de l'État. Les inspecteurs sont-ils assez nombreux sur le terrain ? Le Préfet fait-il preuve de trop de laxisme envers les industriels ?

La gestion de la crise a également fait réagir. Prévenues par la presse le lendemain du sinistre, les communes s'interrogent sur leur rôle dans l'information des riverains. Certains critiquent aussi des procédures d'alertes archaïques. et un manque de transparence sur les effets sanitaires de la catastrophe. Faut-il revoir la réglementation ? La gestion de crise ?

Pour répondre à l'ensemble de ces questions, Florence Roussel a invité Ginette Vastel, co-pilote du réseau risques et impact industriel chez France Nature Environnement (FNE) et Philippe Prudhon, directeur des services techniques de France Chimie.

Réactions4 réactions à cet article

Etes-vous certaine que tous vos lecteurs savent ce que cache le sigle ICPE ?

Sagecol | 16 décembre 2019 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

"Le préfet fait il preuve de trop de laxisme envers les industriels " devrait être reformulé en "les préfets dans leur ensemble font ils preuve de trop de laxisme envers les industriels" et toutes les personnes conscientes des enjeux environnementaux , qui sont quasi majoritaires maintenant en France , vous répondront: OUI.

gaïa94 | 16 décembre 2019 à 18h12 Signaler un contenu inapproprié

probablement Gaïa,
il faudrait impérativement donner du temps aux contrôleurs techniques et de conformité des installations pour qu'ils puissent faire leur travail correctement et notifier les dysfonctionnements et non conformités
je parle des techniciens des sociétés privées qui interviennent dans les usines et annexes, en plus faudrait leur donner une protection juridique

naphtes | 25 décembre 2019 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

naphtes: c'est bien là le problème : sans protection juridique, ils sont soumis aux aléas de leur hiérarchie et sous influence, et ceci est valable pour tous les corps de métiers qui doivent intervenir pour délivrer des autorisations ou des certifications aux normes. On n'est pas une république bananière pour rien!

gaïa94 | 28 décembre 2019 à 18h28 Signaler un contenu inapproprié

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