Les négociations en trilogue sur la fin du mercure en Europe débutent. Ce mardi 30 janvier, le Conseil de l'Union européenne a été le premier à se prononcer sur le projet de règlement visant à réviser les règles européennes sur ce métal toxique. Dans sa proposition présentée en mai 2023, la Commission européenne vise à interdire l'exportation, l'importation et la fabrication de produits comme les lampes fluorescentes (ou à vapeur de mercure) ou encore les amalgames dentaires (ou plombages), déjà prohibés pour les enfants de moins de quinze ans. Cet élargissement d'interdictions déjà en vigueur à travers le règlement de 2017, que ce nouveau texte souhaite réviser, s'appuie sur le rapport d'étape de la Convention de Minamata, discuté en mars 2022.
Dans sa position, le Conseil de l'UE modifie surtout le calendrier des interdictions annoncées. S'il maintient l'échéance du 1er janvier 2025 au sujet des amalgames dentaires, il ajoute une dérogation de deux ans pour « les États membres où les citoyens les plus pauvres seraient socio-économiquement impactés par cette mesure ». Il repousse également l'interdiction à la fabrication et à l'importation au 1er janvier 2027 (mais pas celle à l'exportation du 1er janvier 2025). S'agissant de l'interdiction visant les lampes fluorescentes, les échéances se situent entre les 1er janvier 2026 et 2028. Il reste maintenant au Parlement européen de se positionner sur ce texte, avant d'envisager son adoption.