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Notre-Dame de Paris : 10 % des enfants diagnostiqués au plomb nécessitent une vigilance

L'Agence régionale de santé a présenté un bilan des analyses de plombémie réalisées sur 877 enfants des cinq arrondissements les plus touchés par l'incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.

Risques  |    |  R. Boughriet
Notre-Dame de Paris : 10 % des enfants diagnostiqués au plomb nécessitent une vigilance

Six mois après l'incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris survenu le 15 avril, l'Agence régionale de santé Île-de-France a dressé un bilan des 877 plombémies (1) , réalisées entre le 15 avril et le 30 septembre, chez les enfants de moins de 18 ans, domiciliés dans les cinq arrondissements avoisinants le site (1er, 4e, 5e, 6e et 7e). Les deux tiers des mesures du taux de plomb présent dans le sang (588 plombémies), ont été menés chez les enfants âgés de moins de 7 ans.

Parmi eux, 89,7 % des enfants dépistés (soit 787 enfants), sont en-dessous du « seuil de vigilance » qui est de 25 microgrammes par litre de sang (µg/L), a précisé, le 14 octobre, l'ARS. En revanche, 8,9 %, soit 78 enfants diagnostiqués, se situent dans le « seuil de vigilance » (de 25 µg/L à 49 µg/L). « Le dispositif de surveillance de l'évolution des plombémies chez ces enfants est maintenu dans la durée afin de confirmer l'efficacité des mesures de prévention », a indiqué l'ARS.

Douze enfants dépistés (soit 1,4 %), présentent, quant à eux, une plombémie supérieure à 50 µg/L : soit le seuil devant être déclaré et pouvant conduire au saturnisme infantile. Le taux le plus élevé retrouvé est de 135 µg/L.

« L'importance de continuer à favoriser le dépistage »

« La proportion de plombémies supérieures à 50 µg/L est proche de celle estimée en 2009 en population générale francilienne (dernière référence disponible) », a assuré Aurélien Rousseau, directeur de l'ARS, devant la presse. Selon l'AFP, les enfants dépistés ne présenteraient pas de « surcontamination » au plomb par rapport à la moyenne des enfants d'Île-de-France. « Il ne s'agit pas de relativiser » la situation, a toutefois souligné M. Rousseau, rappelant que des analyses étaient en cours pour déterminer si les poussières de plomb retrouvées étaient issues de Notre-Dame ou pré-existantes à l'incendie.

“ Le dispositif de surveillance de l'évolution des plombémies chez ces enfants est maintenu dans la durée afin de confirmer l'efficacité des mesures de prévention ” ARS
Ces résultats « attestent de l'importance de continuer à favoriser le dépistage, y compris en dehors des zones d'investigation habituelles, souvent liées à la présence d'habitats insalubres », a ajouté l'ARS, dans son dossier de presse. « Sans exclure une exposition possible aux poussières issues de l'incendie, qui fait l'objet d'investigations complémentaires (…), des sources de plomb ont été identifiées dans l'environnement quotidien de presque tous les enfants dont la plombémie dépassait le seuil de déclaration obligatoire et pour lesquelles l'enquête environnementale a été menée à son terme », a souligné l'ARS.

D'autres sources d'exposition

Les taux élevés de plomb ne seraient pas uniquement dus à l'incendie mais à une source d'exposition au plomb à leur domicile, le plus souvent la peinture couvrant les ferronneries des balcons ou de travaux récents menés sur la toiture, a déclaré Aurélien Rousseau. Dans « les trois quarts des cas », les plombémies de contrôle des enfants réalisées par la suite « [montrent] que les valeurs baissent significativement, ce qui veut dire qu'on a bien mis un terme à l'exposition » due à l'incendie, a-t-il ajouté, selon l'AFP. Des opérations de nettoyage ont été mises en place notamment dans les rues adjacentes à la cathédrale et dans les écoles environnantes.

1. Télécharger le bilan des six mois de plombémies infantiles publiées par Santé publique France
https://www.iledefrance.ars.sante.fr/system/files/2019-10/PE_Plombemies_ND_10%2010%202019.pdf

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