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Nucléaire : le phénomène de corrosion sous contrainte pourrait concerner tous les modèles de réacteurs

Energie  |    |  P. Collet
Nucléaire : le phénomène de corrosion sous contrainte pourrait concerner tous les modèles de réacteurs

Quatre réacteurs supplémentaires, dont un de 900 mégawatts (MW), pourraient être concernés par le phénomène de « corrosion sous contrainte » détecté sur des portions de tuyauteries auxiliaires du circuit primaire de certains réacteurs nucléaires d'EDF. Cette annonce s'inscrit dans le cadre du passage en revue de certaines soudures engagé fin 2020 et qui doit s'achever en 2024. L'entreprise poursuit ses échanges avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « sur la stratégie globale des contrôles, des expertises et du traitement de ce phénomène ».

Le 14 avril, à l'occasion de la mise à jour de sa note d'information (1) sur le sujet, EDF a annoncé que des « indications ont été détectées lors de la réalisation des contrôles non destructifs par ultrasons » sur des portions de tuyauterie des réacteurs B3 de Chinon (Indre-et-Loire), le réacteur 3 de Cattenom (Moselle), le réacteur 2 de Flamanville (Manche) et le réacteur 1 de Golfech (Tarn-et-Garonne). L'entreprise continue ses investigations pour caractériser la nature et l'origine du problème.

Une première pour un réacteur de 900 MW

La découverte de ces indices de corrosion sous contrainte à Chinon marque un tournant, puisque c'est la première fois qu'un réacteur de 900 mégawatts (MW) est concerné. Si les indications se confirmaient, les 33 réacteurs de ce palier pourraient être affectés. Jusqu'à maintenant, le phénomène de corrosion sous contrainte était circonscrit aux réacteurs plus puissants et récents.

Initialement, le problème a été détecté, fin 2020, sur les quatre réacteurs du palier N4, d'une puissance de 1 450 MW : les réacteurs 1 et 2 de la centrale de Civaux (Vienne) et les réacteurs B1 et B2 de Chooz (Ardennes). EDF avait été contrainte de les mettre à l'arrêt pour expertiser et remplacer les tronçons endommagés. En l'occurrence, l'acier inoxydable à proximité des soudures concernées présentait des fissures créées par un phénomène de corrosion qui fait intervenir simultanément le matériau et ses caractéristiques intrinsèques, des contraintes mécaniques et la nature agressive du fluide en circulation.

En janvier, le problème a été découvert sur le réacteur 1 de Penly (Seine-Maritime), un des vingt réacteurs français de 1 300 MW (le deuxième palier). Depuis ce mois d'avril, quatre autres réacteurs sont concernés : Cattenom 3, Flamanville 2 et Golfech 1.

1. Télécharger la note d'information d'EDF
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-39539-EDF-Mise-a-jour-Note-Info-CSC-14avril2022.pdf

Réactions3 réactions à cet article

C'est étonnant le nombre de problèmes détectés depuis qu'il y a un contrôleur indépendant! Et on voudrait nous faire croire à un atome sans danger ni accidents possibles. Bon, c'est vrai qu'il suffit de les cacher, par exemple qu'il y a eu des fuites de plutonium dans l'air et dans l'eau à la suite d'un accident à la centrale de St Laurent des Eaux, sur la Loire. Mais grâce à l'ineffable professeur Pellerin (si-si, souvenez-vous, c'est lui qui a arrêté le nuage de Tchernobyl à nos frontières) nous ne l'avons pas su à l'époque.
Bref l'énergie nucléaire fissible c'est un truc qui marche avec un carburant - l'uranium - dont nous ne maîtrisons pas l'approvisionnement, et grâce à une technologie dont nous n'avons plus la maîtrise, si tant est que nous l'ayons eue réellement. Mais le paquet de pognon que cela génère n'est pas perdu pour tout le monde. C'est nous qui payons.

petite bête | 29 avril 2022 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

Les chiffres sont accablants pour le nucléaire:au mois d'avril les réacteurs ont fonctionné en moyenne entre 48 et 52 % de leur capacité,ce qui n'a pas posé de problème en fin de mois du fait du radoucissement printanier et de la bonne tenue des renouvelables.

Ces dernières énergies vont conduire à l'effacement progressif du nucléaire sur le plan technique ,et surtout économique ,car le nucléaire va fonctionner en appoint alors qu'il est formaté pour fonctionner en base.
Les 54 milliards de dette d'EDF qui ne baissent pas malgré les augmentations de capital à répétition sont de mauvais augures.

Darwin | 30 avril 2022 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

Rien d'étonnant à ces constats, et ça va continuer ! Où l'on voit que Macron n'a aucune culture scientifique, c'est grave.

gaïa94 | 03 mai 2022 à 20h15 Signaler un contenu inapproprié

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