En 2014, seulement une personne sur dix respirait un air conforme aux recommandations de l'organisation mondiale de la santé (OMS), selon la dernière évaluation de l'institution.
Dans un rapport, cette dernière présente notamment les résultats mis à jour de l'exposition mondiale aux particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM 2,5). Cette étude a compilé les données de 3.000 villes issues d'une modélisation à partir de télédétection par satellite ainsi que de mesures sur le terrain. L'OMS a également estimé la mortalité liée à cette pollution en croisant les estimations de l'exposition et sa distribution avec les résultats des études épidémiologiques après ajustement des autres facteurs de risque (par exemple la fumée de tabac).
"Ce nouveau modèle constitue une étape majeure en ce qui concerne la production d'estimations encore plus sûres sur le lourd fardeau que représentent plus de 6 millions de décès – 1 décès sur 9 dans le monde – dus à l'exposition à la pollution de l'air intérieur et à la pollution de l'air extérieur ", a souligné le Dr Maria Neira, Directrice, Département Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé, de l'OMS.
Ainsi en 2012, la pollution aux particules fines était responsable d'environ 3 millions de morts. L'OMS a également estimé qu'elle était responsable de 85 millions d'années de vie saine perdues. Parmi les régions les plus exposées figurent l'Afrique, l'Asie ou le Moyen-Orient. La Méditerranée orientale et l'Afrique sont fortement touchées par les phénomènes naturels de tempête de sables.