Dans un nouveau rapport intitulé "Le déclin des abeilles" publié le 9 avril, l'association Greenpeace pointe du doigt sept "pesticides tueurs d'abeilles" qu'elle appelle à interdire en Europe. Il s'agit de l'imidaclopride, du thiaméthoxame, de la clothianidine - les trois pesticides néonicotinoïdes dont l'utilisation pourrait être suspendue pendant deux ans - , du fipronil - matière active du pesticide Régent interdite en France depuis 2004 - , du chlorpyriphos, de la cyperméthrine et la deltaméthrine.
Dans un premier temps, l'association espère que les Etats membres de l'Union européenne se mettront d'accord sur l'interdiction des trois pesticides néonicotinoïdes pour le prochain vote lors du prochain Conseil prévu début mai. Greenpeace demande surtout à la France de "maintenir sa fermeté en faveur de la proposition de la commission et d'inciter les autres Etats membres à la soutenir également".
Lors du premier vote au Conseil, le 15 mars dernier, 13 pays ont voté pour (dont la France). La République tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, l'Irlande, la Grèce, la Lituanie, l'Autriche, le Portugal et la Hongrie auraient voté contre, tandis que cinq pays se sont abstenus (dont l'Allemagne et le Royaume-Uni).