La Commission européenne met désormais à disposition une « boîte à outils » de bonnes pratiques pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires. Plus de 1 300 méthodes de « gestion intégrée des nuisibles » (IPM, en anglais) ainsi que 273 « consignes de traitement » spécifiques à certaines cultures, retrouvées dans les 27 États membres, sont compilées depuis le 28 février dans une base de données disponible en ligne en « open access ».
À titre d'exemple, ces bonnes pratiques concernent des rotations pertinentes de culture, un suivi plus précis des nuisibles, une application mieux ciblée de certains pesticides pour en optimiser l'usage et des retours d'expérience sur la réalisation de méthodes non chimiques. Cette collection a été recensée, à la demande du Parlement européen, par la Direction générale de l'agriculture et du développement rural (DG Agri) de la Commission européenne, dans le cadre de la directive sur une utilisation durable des pesticides (SUD) et de la stratégie « de la ferme à la fourchette ». Elle est issue d'un travail d'analyse de plusieurs retours d'expérience étudiés dans douze États membres (dont la France) réalisés pendant deux ans, de décembre 2020 à novembre 2022. « Cette boîte à outils a été développée dans l'intention d'inspirer les autorités nationales et les conseillers agricoles à adapter des approches IPM en cohérence avec les conditions agroclimatiques locales », souligne la Commission.