Ils sont aujourd'hui près d'une cinquantaine d'élus en France à avoir suivi le mouvement lancé par le maire écologiste de Langouët, en Bretagne. Ce dernier a même été convoqué devant le tribunal administratif de Rennes. Les raisons : il avait déposé un arrêté en préfecture pour interdire l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations. L'arrêté a été jugé illégal par le tribunal administratif et rendu caduque, les communes n'ayant pas la compétence pour légiférer sur ce thème. Mais depuis, un relatif élan de solidarité est né un peu partout en France avec des élus de droite ou de gauche. A ce jour le gouvernement ne propose qu'une zone d'exclusion de 5 à 10 mètres autour des zones d'épandage. Ce qui est insuffisant pour ces élus et de nombreuses associations qui pointent du doigt les risques sanitaires pour la population. Mais une partie du monde agricole est formellement opposée à la proposition de zones de non-traitement phytosanitaire à moins 150 mètres des habitations. Une consultation ouverte à tous et pendant trois semaines à compter de lundi 9 septembre devrait permettre d'entendre les arguments des uns et des autres et d'élaborer un décret qui entrera en application en 2020.
