Les entreprises de la région parisienne dédiées à la transition énergétique ont de beaux jours devant elles. C'est ce qui ressort d'une récente étude réalisée sur ces petites et moyennes entreprises "vertes" (PME, moins de 250 salariés) d'Ile-de-France. A l'initiative de la chambre du commerce et de l'industrie (CCI) d'Essonne, avec le soutien du Consortium de valorisation thématique (CVT) Ancre et du bureau énergie de l'Université Paris-Saclay, un inventaire précis de ce secteur d'activité (1) a été dressé.
L'étude a en effet permis d'établir une liste de 200 PME en Ile-de-France. La plupart sont des start-ups. Leur rôle dans la filière de la transition énergétique a, lui aussi, été identifié. Les auteurs de l'étude l'ont décliné en quatre domaines. Les entreprises qui travaillent sur les smart grids (réseaux de distribution d'électricité intelligents) représentent 32% du tissu entrepreneurial. 26% des acteurs recensés travaillent dans la filière des nouvelles ressources d'énergie. La moitié d'entre eux se consacrent au solaire. Viennent ensuite l'efficacité énergétique et la mobilité durable qui composent respectivement 19 et 16% des PME et start-ups de la région parisienne.
Ces entreprises se distinguent par une activité de recherche et développement (R&D) plus répandue que dans la moyenne des entreprises françaises. Au moins une activité de recherche a été observée dans 43% des PME de la transition énergétique. En comparaison, la proportion d'entreprises françaises consacrant une partie de son budget à l'innovation technologique est de 37%, d'après une enquête de l'Insee pour la période de 2010 à 2012.
Avec une exception pour la filière du photovoltaïque, dont l'évolution du chiffre d'affaires est en baisse, ces acteurs de l'innovation pour la transition énergétique connaissent en moyenne une croissance de leur chiffre d'affaires (CA) de 18,6% entre 2012 et 2014. Dans la même période, l'ensemble des entreprises d'Ile-de-France connaissait une baisse de CA de 1,2%.