La CFDT va déposer un recours devant le Conseil d'Etat pour revoir les normes d'expositions des travailleurs dans les gares, les métros et les tunnels, annonce France Info, ce lundi 1er avril. Le syndicat explique que "les salariés sont exposés à des taux de poussières 100 fois plus élevés que les seuils d'alerte aux particules pour l'air extérieur". Le syndicat considère que le code du travail ne protège pas assez la santé des salariés concernés, explique France Info. Le recours, qui devrait être déposé dans les prochains jours, fait suite à un premier déposé il y a quatre ans devant le Conseil d'Etat et rejeté depuis.
Les employés de maintenance en première ligne
En 2015, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait présenté un rapport qui mettait en évidence des concentrations en PM 10 et PM 2,5 très supérieures à celles mesurées dans l'air extérieur et à celles mesurées dans l'air intérieur des logements. Sur la base de mesures réalisées dans plusieurs stations de transport (RER et métro) à Paris, Lille (Nord), Lyon (Rhône), Rennes (Ille-et-Vilaine) et Toulouse (Haute-Garonne), l'Anses estime qu'"une inflammation des voies respiratoires est probable en lien avec une exposition chronique aux particules". Par analogie avec les risques sanitaires des particules de l'air extérieur, elle en déduit "des effets délétères sur la santé cardiovasculaire et respiratoire pour les travailleurs des enceintes ferroviaires souterraines (EFS)". Elle estime que le personnel de maintenance des infrastructures est vraisemblablement la catégorie de travailleurs la plus intensément exposée, représentant environ 8.000 individus (sur 28.000 employés, dont 26.000 en Ile-de-France).