Le plastique à usage unique, ce n'est pas fantastique, et les parlementaires français l'ont bien compris. Dans le cadre du projet de loi Économie circulaire, les députés souhaitent que « la France se donne pour objectif d'atteindre la fin de la mise sur le marché d'emballages en plastique à usage unique d'ici 2040 ». Parallèlement, le Gouvernement devra proposer, d'ici le 1er janvier 2022, une « stratégie nationale pour la réduction, la réutilisation, le réemploi et le recyclage des emballages en plastique à usage unique ». Les députés ont ajouté au texte une disposition visant à développer l'usage d'emballages ré-employables. La tendance est donc bien le ré-employable et la lutte contre le plastique.
Deux acteurs ont anticipé ces évolutions réglementaires. Deux acteurs qui n'avaient rien en commun.
D'un côté, on trouve Delphine Seve, ingénieur agronome, apicultrice, adepte du DIY (« do it yourself ») et engagée dans une démarche zéro déchet.
De l'autre, on trouve la société Indutex, spécialiste de la production de toiles d'emballage par imprégnation. Les deux entités se sont retrouvées autour d'un projet commun : industrialiser la production de film de protection alimentaire fabriqué à base de tissu et de cire d'abeille. Grâce à son outil industriel, Indutex dépose une fine couche de cire d'abeille sur une toile de coton bio. Découpé ensuite en morceaux, cet Apifilm vient remplacer certains emballages plastique jetables. Ce film en tissu est réutilisable, lavable et conforme aux normes pour le contact alimentaire.
Si l'idée n'est pas nouvelle, l'originalité du projet est de passer à l'industrialisation à grande échelle. Une reconversion pour la société Industex et une collaboration très appréciée par le jury Économie circulaire du Prix Entreprise et Environnement 2019.