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Le procédé innovant d'Energo conduit à la première injection de méthane de synthèse

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Gouty
Le procédé innovant d'Energo conduit à la première injection de méthane de synthèse

Du 4 au 6 juillet dernier, du méthane de synthèse (ou e-méthane) a été injecté pour la première fois dans le réseau de distribution de gaz de GRDF. Cette première historique appartient au démonstrateur d'Energo, une start-up lilloise. Elle devance ainsi l'unité de méthanation Jupiter 1000, portée par Rice, le centre de recherche et innovation de GRTgaz à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Mise en service le 1er juillet, celle-ci ne devrait néanmoins injecter du méthane de synthèse qu'en septembre prochain.

Le démonstrateur d'Energo, monté à Sempigny, près de Compiègne (Oise), en collaboration avec Lab Crigen, le centre de recherche d'Engie, se base sur une innovation brevetée : la catalyse par plasma froid. Ce procédé s'appuie sur un système dit de décharge contrôlée à barrière diélectrique (DBD), une décharge électrique maintenue entre deux électrodes et en présence d'un gaz isolant, comme l'hélium. L'arc électrique entre les deux électrodes se transforme ainsi en un plasma froid (moins gourmand en énergie qu'un plasma chaud, comme celui d'un tokamak de fusion nucléaire).

La méthanation catalytique conventionnelle opère à des températures jusqu'à 600 °C et à une pression de 40 bars. La catalyse par plasma froid permet, quant à elle, de combiner du dioxyde de carbone (CO2), séquestré directement sur l'unité de méthanisation voisine (la première à avoir injecté du biométhane en France, en 2012), avec du dihydrogène (H2), produit préalablement par électrolyse, à pression atmosphérique (1 bar) et à une température d'environ 200 °C.

Pour GRDF, cette preuve de faisabilité doit conduire à l'élaboration d'un cadre à part entière pour les gaz de synthèse. « Aujourd'hui, les gaz de synthèse produits par électrolyse puis méthanation ne bénéficient d'aucun droit à l'injection. Cette filière de production de gaz vert nécessite un cadre réglementaire clarifié et adapté à ces technologies. » Le démonstrateur d'Energo n'a en effet bénéficié que d'une autorisation d'injection à titre expérimental, délivrée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Il lui faudra aller plus loin pour réaliser ses ambitions, comme l'insertion dans la filière « waste-to-gas » afin de produire du gaz épuré grâce à la gazéification de déchets par son propre procédé de « catalyse-plasma ».

Réactions1 réaction à cet article

Super, on n'arrête pas le progrès !
Ainsi, plutôt que d'utiliser le H2 qui ne produit pas de GES lorsqu'on l'utilise, on vient créer du CH4 (GES+++) qui brûlera et redonnera le CO2 (GES+), le tout en ayant consommé de l'énergie supplémentaire.
Quand arrêtera-t-on cette folie ?

Daniel | 16 juillet 2022 à 21h17 Signaler un contenu inapproprié

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