"Compte tenu de la montée en puissance du renouvelable, c'est un non redémarrage de deux à six réacteurs qui est prévu", a assuré Ségolène Royal, lors des questions au Gouvernement du 6 juillet. Elle répondait ainsi à Eric Alauzet, député socialiste. Ce dernier a interpellé la ministre de l'Environnement sur le fait que la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoyait une réduction de la production nucléaire entre 10 et 65 TWh, soit 2 à 10 réacteurs, selon lui, tandis que la Cour des Comptes estimait nécessaire la fermeture d'entre 17 à 20 réacteurs.
Cette estimation de l'institution repose sur un étalement des arrêts sur dix ans et sur l'hypothèse d'une consommation et d'une exportation d'électricité constantes. Sur cette question, le consensus ne semble pas de mise. Les ONG estiment quant à elle que pour respecter les objectifs de la loi de transition énergétique, la fermeture de 10 réacteurs nucléaires est nécessaire.
"Le modèle énergétique que la France a adopté consiste à ne pas opposer les énergies les une aux autres, s'est défendu la ministre de l'Environnement. Le résultat de la part du nucléaire est le résultat des économies d'énergie (…), et de la montée en puissance des énergies renouvelables".
