Alors que l'on célèbre la journée mondiale des océans en ce vendredi 8 juin, la Commission europénne a présenté un document de consultation visant à entamer les négociations sur les quotas de pêche (TAC) pour 2013. Elle sollicite comme chaque année le point de vue des Etats membres.
Elle tente surtout de convaincre que "les efforts déployés pour supprimer progressivement la surpêche commencent à porter leurs fruits". Selon ses estimations, les mers européennes comptent désormais 20 stocks de poissons non surexploités contre 5 en 2009. "En suivant les avis scientifiques lors de la fixation des TAC, on peut contribuer à la reconstitution des stocks de poisson", commente la Commission.
Dans l'Atlantique du Nord-Est, 11 espèces de poissons ne semblent pas être en surexploitation. Le nombre de stocks surexploités serait passé de 32 sur 34 en 2005 à 18 sur 38 en 2012, c'est-à-dire de 94 % à 47 %. Par contre, en Méditerranée, des données suffisantes sont disponibles pour 63 % des stocks seulement, dont 80 % sont surexploités.
Afin de sensibiliser les européens au problème de la surpeche l'association Ocean2012 lance à compter du 8 juin la "semaine européenne de la pêche" au cours de laquelle de nombreuses manifestations sont prévues. A cette occasion l'association rapelle qu'au cours de ces 30 dernières années les quotas annuels de pêche ont été fixés à des taux supérieurs d'un tiers aux taux recommandés, jugés sûrs par les spécialistes européens de la pêche. Par ailleurs, la restauration des stocks de poissons à des niveaux sains pourrait coûter 3,2 Mds d'euros par an à l'UE.
Dans sa proposition de réforme de la politique commune de pêche, la commission s'est engagée à supprimer la surpêche d'ici 2015. Mais les moyens d'y arriver ne seront pas simples à mettre en oeuvre, les Etats membres étant divisés.