A l'occasion de la journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, mardi 16 octobre, l'Ademe dévoile le bilan de l'opération "1.000 écoles et collèges contre le gaspillage alimentaire". Lancée en 2016, cette opération a permis une réduction de 20% du gaspillage en moyenne et une économie de 2.000 euros par an et par établissement engagé dans l'opération, révèle le bilan.
Les établissements sélectionnés par l'Ademe avaient bénéficié d'une aide financière forfaitaire de 750 euros par école et de 1.500 euros par collège. Ces aides ont permis la réalisation d'un diagnostic suivi par la mise en place d'actions de réduction du gaspillage allant de la formation des agents à l'acquisition de bornes de badgeage pour gérer les effectifs en passant par l'achat de logiciels. "Dans le cadre d'opérations coordonnées, les économies à la clé sont réelles et offrent des marges de manoeuvre pour faire évoluer la qualité (provenance, mode de production, etc.) des matières premières et aller vers une alimentation durable", conclut l'Ademe. D'où sa préconisation de mettre en place de telles actions dans tous les types de restauration collective. Ces actions devraient être facilitées par la loi "agriculture et alimentation", adoptée le 2 octobre, qui impose à la restauration collective de réaliser un diagnostic pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
La marge de progression est réelle puisque l'Ademe révèle que de 100 à 170 grammes de nourriture sont gaspillés par personne à chaque repas. Les secteurs de la restauration collective dans lesquels le gaspillage est le plus important sont les établissements de santé suivis par la cuisine concédée puis les établissements scolaires. Le secteur de la cuisine autogérée arrive en queue de peloton. "Grâce à une meilleure adaptation aux besoins et la possibilité de resservir certains plats le lendemain, la cuisine sur place est plus efficace", explique l'Ademe. En ce qui concerne le type de nourriture la plus gaspillée, vient en tête l'accompagnement (légumes, céréales, féculents, légumineuses) suivi du poisson et de la viande (respectivement 34 et 23%). Ces aliments représentent pourtant "la part la plus importante du coût des matières premières et de l'impact environnemental", pointe l'Ademe.