Alors que l'usine de fabrication de batteries de Renault prévue à Flins (Yvelines) devait commencer son activité mi-2012, la première pierre ne sera posée qu'en janvier 2012 pour une entrée en service début 2014.
Selon un document interne de Renault que l'AFP a consulté, c'est la maturité de la technologie utilisée par Renault et son partenaire japonais Nissan qui est en cause. Le groupe automobile ne serait pas entièrement satisfait de la technologie fournie et souhaiterait l'améliorer avant de lancer la fabrication.
L'abandon du partenariat signé en novembre 2009 avec le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et le Fonds Stratégique d'Investissement (F.S.I.) pour le financement de l'usine ne serait pas lié à ce retard. De même que la renonciation de la part de Renault au prêt de l'Etat de 100 millions d'euros prévu par la convention signée en novembre 2009. "Renault a décidé de ne pas demander le prêt car sa situation financière s'est améliorée", a déclaré Eric Besson sur Europe 1. Renault semble donc prêt à investir l'intégralité des 600 millions d'euros que coûtera l'usine.
Mais ce serait surtout pour garantir une plus grande indépendance d'action sur ce projet que le groupe a mis fin à ces partenariats, ce qui n'est pas du goût de Christian Estrosi, ministre de l'Industrie en 2009 et signataire de la convention. "Les dirigeants de Renault ne tiennent jamais aucun de leurs engagements ! Nous leur avions demandé de fabriquer plus en France, de faire intervenir plus de PME françaises pour ses usines locales, ça n'a jamais été fait", a déclaré l'ancien ministre sur France Info. "Pourquoi Renault veut plus d'indépendance ? Pour continuer à faire des Renault des autos internationales et non plus françaises ?", a-t-il ajouté. La convention signée à l'époque promettait un prêt de 100 millions d'euros pour l'usine de batteries en échange d'un maintien de la fabrication de la Zoé électrique sur le site de Flins.