Selon le quotidien Les Echos, le Fonds stratégique d'investissement (FSI) contrôlé par la Caisse des Dépôts a désormais abandonné le projet, né en 2007, de fusionner le n°3 français du traitement des eaux SAUR avec Séché Environnement, troisième acteur national des déchets.
Le FSI, actionnaire à 38% de la SAUR, devrait désormais s'employer à nommer un nouveau président de la SAUR, en remplacement de Joël Séché, le PDG de Séché Environnement, actionnaire de son côté à 33% de la SAUR. Séché n'ayant pas les moyens financiers de monter à 51 % dans la SAUR d'ici au 27 mai, date d'expiration de son option d'achat, rappellent Les Echos. "Au-delà de cette date, en l'absence d'exercice de l'option et de prise de contrôle de la société par M. Séché, son mandat de président n'est plus justifié", explique le FSI dans un communiqué le 17 avril. L'option d'achat de 2007 porte, en effet, sur la valeur d'entreprise de la SAUR en 2007 soit 2,25 milliards d'euros. Or, la SAUR ne vaudrait plus que 1,1 milliard avec une dette de 1,6 milliard.
"Des candidats disposant d'une grande expérience industrielle et à même de travailler en bonne intelligence avec le directeur général et son équipe sont aujourd'hui envisagés" pour prendre la place de Joël Séché, a estimé Thomas Devedjian, directeur du FSI dans un entretien aux Echos.
D'après le quotidien, Joël Séché étudierait de son côté des mesures de rétorsion. Il a récemment déposé une plainte pénale pour 1,3 million d'euros de détournement de fonds, payé par SAUR International à SAUR Canarias. La SAUR procéderait actuellement à un audit indépendant de ses comptes.