Un nouveau record de température pour l'Arctique de 38°C a été enregistré dans la ville russe de Verkhoyansk le 20 juin dernier. Les températures globales de la Sibérie ont été supérieures de plus de 5°C, entre janvier et juin 2020, à la moyenne relevée entre 1981 et 2010, selon le service russe de météorologie. La rupture d'un réservoir de carburant près de la ville minière isolée de Norilsk dans l'Arctique, fin mai, et d'immenses feux de forêts ont conduit le président Poutine à déclarer l'état d'urgence.
Une étude internationale coordonnée par la World Weather Attribution, publiée le 15 juillet, estime que la récente vague de chaleur en Sibérie, de janvier à juin 2020, a été fortement amplifiée par le changement climatique, qui multiplie par au moins 600 les risques de chaleur prolongée. Un phénomène qui ne devrait se produire que tous les 80 000 ans sans le changement climatique induit par les activités humaines.
Les chercheurs ont combiné les modèles climatiques avec les relevés de températures à partir d'une station locale. À l'horizon 2050, la région de la Sibérie pourrait connaître des températures moyennes de 2,5°C plus élevées qu'en 1900, voire de +7°C.