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Dans le Val-d'Oise, une station d'épuration fait le pari du biogaz

Après quatre ans de travaux, la station d'épuration de Bonneuil-en-France s'est agrandie pour assurer une charge croissante et augmenter sa production de biométhane. Un développement en réponse à la crise énergétique.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Gouty
Dans le Val-d'Oise, une station d'épuration fait le pari du biogaz
Environnement & Technique N°394
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°394
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Ce 29 septembre, la station de dépollution et d'épuration des eaux usées de Bonneuil-en-France (Val-d'Oise) a débuté sa mue en site multi-énergétique. « Gonfler le volet énergie nous est devenu extrêmement prégnant », confirme Eric Chanal, le directeur général du Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique des vallées du Croult et du Petit Rosne (SIAH), qui exploite la station.

Cette dernière, qui récupère les effluents urbains de 35 communes (dont Villiers-le-Bel, Sarcelles ou encore Roissy), a bénéficié d'un lifting : sa capacité de traitement est passée de 300 000 à 500 000 équivalents par habitant (EH). La réponse à une augmentation progressive du nombre de résidents (250 000 raccordés au réseau du SIAH) sur le territoire concerné, du fait d'une forte dynamique socio-économique. « D'abord, au début des années 2010, il y a eu la tentative de construire le complexe EuropaCity sur le Triangle de Gonesse, aujourd'hui abandonné, puis il y a eu l'installation d'AgorAlim à Goussainville, l'extension du marché de Rungis, et d'autres développements au niveau de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, explique Eric Chanal. De telle sorte qu'en temps de grosses pluies, la station se retrouvait saturée à plusieurs moments dans l'année. » L'agrandissement de la station lui garantit désormais un fonctionnement optimal « pour les trente prochaines années ».

Toujours plus de biométhane

Profitant des travaux réalisés pendant quatre ans, le SIAH s'est également attelé à optimiser les installations de méthanisation du site. Pour augmenter le rendement de la station en matière de digestion des boues, l'exploitant a ajouté une brique d'hydrolyse thermique : ce processus permet de monter les boues à une plus haute température, et de réduire ainsi leur volume sans perdre le précieux biogaz qu'elles génèrent. Cette technique peut jusqu'à doubler la capacité d'un digesteur. Fin 2022, l'installation a ainsi dépassé les 10,5 gigawattheures de biométhane produit par an (GWh/an). « Cette optimisation limite le volume des boues et nous évite de les évacuer par camion, tout en augmentant les recettes perçues grâce à l'injection du biogaz dans le réseau, ce qui participe à compenser les coûts de fonctionnement », commente Eric Chanal.

Grâce au financement de ces premiers travaux (217 millions d'euros dont 76 millions d'aides de l'Europe, 44 millions de l'Agence de l'eau Seine-Normandie et 430 000 euros de l'Ademe), le SIAH veut passer à la vitesse énergétique supérieure. L'étape suivante consistera à poser des panneaux photovoltaïques sur les toitures du site courant 2024. L'électricité ainsi générée viendra alimenter un nouvel électrolyseur. Le but ? Produire du dihydrogène (H2) « vert », le combiner avec le dioxyde de carbone (CO2) capté dans le biogaz avant son épuration, afin d'augmenter encore les volumes de biométhane injectable. « De quoi mieux compenser et maîtriser les coûts d'exploitation de la station, encore trop soumise aux fluctuations des prix de l'énergie. »

Réactions1 réaction à cet article

Produire du méthane (GES 86 fois CO2) à partir de H2 (gaz non GES !), voila une idée saugrenue ! Le tout en faisant semblant de réduire la quantité de CO2 du biogaz, alors qu'elle se retrouvera à la combustion du méthane ! Evidemment en ayant émis plus, puisque panneaux solaires ...
Mais au fait quelle est la facture électrique de la station, et ne pourrait-on pas utiliser l'électricité (PV et cogénération biogaz) pour éviter des dépenses ? Les riverains gagnent quoi dans l'injection, le droit de payer encore et toujours plus ?

Daniel | 29 septembre 2023 à 22h26 Signaler un contenu inapproprié

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