Le 26 janvier, le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom) de l'agglomération parisienne a adopté un avenant au marché relatif au remplacement de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Cet avenant permet le lancement du projet. Il "[prend] en compte les adaptations envisagées au cours de la concertation et [permet] l'engagement opérationnel du projet", explique le Syctom. La première tranche du projet, concernée par cette décision, a été confiée au groupement réunissant Suez et Vinci.
Les opposants préparent des recours
Le syndicat souhaite renouveler l'incinérateur d'Ivry-Paris XIII, le plus gros de France construit en 1969 et modernisé en 1997. Aujourd'hui, le centre dispose d'une capacité de traitement de 770.000 tonnes par an, dont 730.000 pour l'incinérateur. Les 40.000 tonnes restantes sont traitées par la déchetterie et le centre de tri ajoutés il y a 20 ans. Le Syctom propose de créer un centre qui recevra 544.000 tonnes de déchets par an, dont 54.000 tonnes de combustibles solides de récupération (CSR) produits à Romainville (Seine-Saint-Denis). Il sera doté d'un incinérateur d'une capacité de 350.000 tonnes par an et d'une unité de séparation des fermentescibles présents dans les ordures ménagères résiduelles (OMR).
Du côté des opposants au projet, le Collectif 3R et Zero Waste France envisagent des recours. "Suite à ce vote, le Syctom devrait engager très prochainement les procédures d'obtention du permis de construire, puis de l'autorisation d'exploiter l'installation", expliquent-ils, ajoutant qu'ils "font d'ores et déjà savoir qu'elles se mobiliseront pendant l'enquête publique, et étudieront les possibilités de recours juridiques".