L'organisation Greenpeace, en observation pour la protection du thon rouge dans le sud de la Méditerranée, après la mise en place de l'accord de Dubrovnik, dresse un bilan alarmant.
Cette année encore la pêcherie a échappé à tout contrôle. La pression de pêche sur la zone a atteint des niveaux inégalés et les infractions au plan de Dubrovnik, entré théoriquement en application le 13 juin, ont été nombreuses sans qu'aucun contrôle ni surveillance des autorités soient mis en oeuvre explique Sebastian Losada, qui a mené cette campagne à bord du Rainbow Warrior. Greenpeace qui indique avoir croisé les observations en mer avec les données issues de la surveillance de plusieurs ports et aérodromes, affirme notamment que l'utilisation des avions de repérage reste une méthode très courante sur la zone.
Ce que nous avons constaté lors de cette campagne suffit amplement à justifier notre demande de fermeture immédiate de la pêcherie du thon. Le plan de Dubrovnik, qui a accordé un volume de captures deux fois supérieur aux préconisations des experts scientifiques, ne mérite pas l'appellation de « plan de gestion » ni a fortiori celle de « plan de sauvetage ». La CICTA doit revoir totalement sa copie et elle doit le faire vite », déclare Stéphan Beaucher, responsable de la campagne Océans de Greenpeace France.
Article publié le 21 juin 2007